Le livre, espèce menacée ?

24.05.2023 • LA RECHERCHE ET SA POLITIQUE


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Debout avant l’heure. À l’heure où vous lisez ces lignes, je serai sûrement assise – mais peut-être pas encore tout à fait réveillée – sur les bancs de la Bibliothèque nationale de France pour assister à la journée Sciences & Médias 2023.

Western. Au programme, la relation parfois compliquée entre scientifiques, journalistes et politiques. Et le nom de la journée pose le décor avec une comparaison audacieuse : Le bon, la brute, le truand ?

Chez le psy. L’endroit parfait pour mettre à nu ce « ménage à trois » afin d’en comprendre les rouages et de lister les difficultés auxquelles il fait face. L’objectif étant de faciliter le dialogue et de trouver des solutions aux problèmes soulevés.

Dernière de couverture. Et de la concertation, il en faudrait à entendre certains dans la politique pour la science ouverte en France. En témoigne les fortes inquiétudes des éditeurs privés français sur l’avenir du livre – ces préoccupations sont au cœur de ce numéro.


À très vite, 
— Laurent de TheMetaNews.

Sommaire

→  ANALYSE Peut-on vivre à livre ouvert ?
→  LA VIE DE L’ESR Des recrutements à l’IRD, des nominations en pagaille
→  EXPRESS Votre revue de presse
ET POUR FINIR Dormir en chien de fusil

TEMPS DE LECTURE : 4 ou 8 MINUTES

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ANALYSE

Peut-on vivre à livre ouvert ?


Ouvrir les publis est une chose, ouvrir les livres en est une autre, surtout pour les éditeurs de sciences humaines qui les vendent..

↳ Un pour tous et… Depuis près de trente ans, la science ouverte s’impose dans le monde entier avec pour objectif de normaliser un accès gratuit et immédiat aux productions scientifiques. En pleine révolution numérique, elle a émergé pour contrer des dépenses d’abonnements en constante augmentation, non sans conséquences sur le secteur de l’édition scientifique français. 

EXPRESS

C’est la vie de l’ESR


→ Le Journal officiel au pas de course.  La rémunération annuelle des chefs de clinique des universités de médecine générale est fixée à partir de 17000 euros pour le premier échelon (20000 euros pour le deuxième) • Ça recrute à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) : deux techniciens de la recherche de classe normale, huit assistants ingénieurs, seize ingénieurs d’études, huit ingénieurs de recherche • Le concours national d’agrégation en histoire du droit est ouvert. Date limite d’inscription : le 12 mai • Les conditions des concours externes pour les postes d’ingénieurs de recherche ou d’études évoluent pour les docteurs •

→ Ils changent leur carte de visite.  Guirec Manceau est nommé directeur général des services de l’École nationale supérieure de chimie de Paris • Laurent Anne est nommé directeur général des services (DGS) de l’École nationale d’ingénieurs de Tarbes • Audrey Soric est nommée directrice de l’École nationale supérieure de chimie de Rennes • François Bouchet est nommé directeur de l’Observatoire Institut d’astrophysique de Paris • Béatrice Labrosse (Inserm) est commissionnée pour rechercher les infractions aux dispositions relatives à l’utilisation confinée d’OGM • Sylvie Lemmet est nommée présidente du conseil d’administration de l’Agence nationale de santé publique • Julia HeinichStéphanie MauclairJean-Baptiste Perrier et Christophe Testard sont nommés membres de la commission organisant la profession d’avocat en tant que professeurs des université • Henri Bentegeat est nommé à l’Académie des sciences morales et politiques • Yvon Lebranchu est élu trésorier de l’Académie nationale de médecine • Marie Vidailhet et Arnold Migus sont élus à l’Académie nationale de médecine • Linda Doyle devient la nouvelle présidente de la LERU, le lobby européen des universités de recherche •

EXPRESS

Votre revue de presse


On marche sur la tête. L’Australie va remettre à zéro son évaluation de la recherche, relate Nature. Les défauts de l’ancien système, qui note entre 1 et 5, ont dépassé ses avantages. Il est notamment très chronophage : près de 40 000 heures de travail cumulé pour réaliser les évaluations sur la seule Université de Sydney, représentant 2 millions de dollars (australiens mais tout de même) !

→ Point de médians. Le quotidien Le Figaro est tout à son combat contre l’extension (supposée) de l’écriture inclusive dans l’enseignement supérieur et la recherche en relatant le rejet des statuts du service des langues de l’Université Grenoble Rhône-Alpes, rédigés justement de cette manière malgré la circulaire de 2017 interdisant son utilisation. En revanche, trop tôt pour dire si cette décision du tribunal administratif fera jurisprudence.

→ Deep impact. Dans un article aux frontières de la recherche et de l’innovation, le quotidien Le Monde relate l’aventure de médecins start-uppers, en lice pour développer des solutions technologiques en partant de leurs besoins médicaux. Jumeaux numériques, diagnostic facilité, greffes à distance, il y en a pour tous les goûts.

→ Quand t’es dans le désert. Un cri du cœur venu de Suisse avec cette tribune signée d’un jeune chercheur, Quentin Gallea, que ce dernier publie dans le quotidien helvète Le Temps. Il appelle à juger les chercheurs non plus sur la quantité de ses publications mais sur leur utilité sociale et la transmission de la recherche. 

  A votre décharge. Nos collègues de Campus matin reviennent dans un article très fouillé sur le capharnaüm réglementaire des décharges d’enseignement, entamant un travail de vulgarisation certainement impossible d’un système propre à chaque établissement. Sur un sujet connexe, relire notre enquête sur le recours aux vacataires dans l’enseignement supérieur.

CHIEN DE FUSIL 

Et pour finir…


Le soir, vous êtes prêt·e à fermer les yeux… Surtout ne vous posez pas ce genre de questions existentielles.