19 fĂ©vrier 2021 /// L’actu des labos
Souvenirs
de Mars
Rivés sur le rover. Que faisiez-vous hier soir à 19h45 ? Avez-vous suivi en direct l’atterrissage de Perseverance sur Mars ? Cette sorte de Wall-E à six roues a été envoyée par la Nasa il y a sept mois.
Chauvinisme. Sept, c’est aussi le nombre d’instruments embarquĂ©s sur ce robot Ă l’affut de signes de vie martienne. Cocorico, l’un d’entre eux est en partie français : SuperCam donne la vue et l’ouĂŻe Ă Perseverance, ce n’est pas rien.
Les pieds sur Terre. Les donnĂ©es rĂ©coltĂ©es sur Mars seront « un patrimoine pour l’humanitĂ© », selon Franck Montmessin (CNRS). En revanche, il ne voit pas l’intĂ©rĂŞt d’y envoyer des gens très riches… ni d’y aller lui-mĂŞme.
Bonne lecture,
Lucile de TMN
 PS  Et vous, rêvez-vous de voyage sur Mars ? Peut-être vous y êtes-vous déjà rendu mais, tel le héros de Philip K. Dick, vos souvenirs ont été effacés. |
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Si vous n’avez que 30 secondes
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Cinq minutes, et vous pourrez retourner Ă vos travaux
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Reviewer mérite-t-il salaire ?
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Relire le papier d’un confrère est un honneur… mais c’est aussi du travail. |
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Qui veut bien « reviewer » contre rémunération ?
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La compensation financière Ă©tait modeste : entre 40 et 70 dollars par article. Les reviewers pouvaient Ă©galement choisir de donner cette somme Ă un fond d’aide aux auteurs afin de payer les frais de publication ; c’est d’ailleurs ce qu’ils faisaient en majoritĂ©, Ă tel point que la revue redirige maintenant automatiquement vers ce fond.
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Comment parler de son mĂ©tier dans les grands mĂ©dias ? Après son passage dans l’Ă©mission Quotidien, on dĂ©briefe avec Ana-Maria Lennon-DumĂ©nil. |
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Avec quel état d’esprit êtes-vous arrivée sur le plateau télé ?
Notre temps d’intervention était très court – 12 min dont les questions à propos du vaccin. Nous voulions donner une vision positive de notre métier plutôt que nous plaindre car cela fait des années que la communauté se plaint – à juste titre – et cela ne marche pas. Nous avons pensé qu’il fallait une stratégie plus créative pour convaincre la société de l’utilité de la recherche. Aux Etats-Unis – où j’ai vécu – les métiers de la recherche sont beaucoup plus valorisés et cela donne de véritables leviers pour assurer son financement et les conditions de travail des chercheurs.
Qu’est-ce que vous n’avez pas eu le temps de dire ?
Le drame de la France, c’est d’avoir un pool de chercheurs en biologie – jeunes et moins jeunes, avec ou sans postes fixes – brillants mais sans moyens suffisants pour bien travailler. Ils passent donc leur vie Ă Ă©crire des demandes de financement qui, pour la plupart, impliquent des sommes d’argent trop faibles et sont de durĂ©e trop courte. Il nous faut des financements plus longs et plus consĂ©quents, de l’ordre d’un million d’euros sur cinq ans par Ă©quipe, plutĂ´t que 2 ou 300 000 euros sur deux ans actuellement. De tels financements existent en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, en Hollande ou en Italie…
Quel serait le système de financement idéal selon vous ?
Ces financements seraient bien sûr attribués aux labos sur la base de leur production scientifique et permettraient de faire de la recherche de qualité tout en assurant de meilleures conditions de travail aux plus jeunes. Idéalement, ils comprendraient à la fois des fonds non ciblés en termes de thématique, qui permettraient de lancer des projets nouveaux et éventuellement risqués, ainsi que des fonds obtenus sur la base d’appels à projets thématiques.
Quels retours avez-vous eu de votre intervention ?
J’ai reçu de nombreux messages de personnes disant que je leur avais donné envie de découvrir le métier de chercheur. Les non scientifiques m’ont trouvée très revendicative – le grand public connaît peu les problématiques de la recherche – mais nos collègues chercheurs en sciences de la vie ont approuvé notre discours. Sur Twitter, certains ont critiqué le fait qu’on n’ait pas parlé du manque de poste. Ce manque est réel, en recherche comme dans tous les services publics, mais ce n’était pas le propos. Le problème des chercheurs en poste sans moyens pour travailler est tout aussi grave – à la fois pour eux et pour l’argent public.
Et vous avez voulu terminer par une note positive.
Encore une fois, on n’obtiendra rien si on ne fait que demander et revendiquer car c’est un discours qui s’est banalisĂ© et que la sociĂ©tĂ© ne veut ou ne peut plus entendre. Certes, devenir chercheur est un parcours du combattant mais un parcours au long duquel on s’élève et on apprend beaucoup, mĂŞme si c’est dur. Je m’estime infiniment chanceuse d’exercer un mĂ©tier aussi enrichissant. Je pense que nos sociĂ©tĂ©s se porteraient bien mieux si chacun pouvait vivre d’une activitĂ© qui le passionne. Pour moi, c’est vers cela qu’on devrait tendre !
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Un outil visuel
Preprint préconnectés
 Voici une belle fonctionnalitĂ© maintenant intĂ©grĂ©e sur arXiv  Retrouver en un clin d’Ĺ“il tous les articles reliĂ©s Ă une publication, c’est l’objectif de Connected Papers. Grâce au DOI ou juste au titre d’une publication, cet outil affiche Ă la fois ses rĂ©fĂ©rences mais aussi les articles qui la citent. La nouveautĂ© ? La plateforme de preprint arXiv le propose comme un module complĂ©mentaire en bas de chaque page.
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 Des infos en passant   Une recherche responsable et engagée, ça vous intéresse ? Horizon Terre, une initiative qui fait bien sûr référence à Horizon Europe, propose une consultation ouverte jusqu’en avril ainsi que des webinaires  //////// Le Directory of Open Access Books (DOAB) vient de faire sa mue et offre de nouvelles fonctionnalités //////// |
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//////// Apprendre à échouer et apprendre de ses échecs, c’est dur mais ça peut être utile en recherche, publie Impact of Social Sciences //////// Une « stratégie d’élimination du coronavirus », c’est l’objet de Zero Covid, une tribune dans Libé par RogueESR //////// |
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