Il est également
secrétaire général du Snesup-FSU
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Comment accueillez-vous l’enquĂŞte annoncĂ©e par FrĂ©dĂ©rique Vidal ?Â
Je ne vois pas pourquoi le CNRS [l’enquĂŞte sera portĂ©e par l’Alliance AthĂ©na, NDLR] devrait assumer une mission de police de la pensĂ©e, ce n’est pas son rĂ´le. Les inspections gĂ©nĂ©rales sont faites pour ça, comme dans le cas de Sciences po [plus d’infos ici, NDLR]. On est en plein mĂ©lange des genres, les reproches faits aux chercheurs ne reposent sur rien, il faut les laisser maĂ®tres de leur agenda.
Pourquoi tant de confusion ?
Tout le monde a un point de vue sur les sciences sociales, qui s’expriment en langage naturel ; un informaticien n’aura jamais le mĂŞme problème. Il y a un continuum entre nos travaux de recherche, les travaux de vulgarisation puis les entretiens avec les journalistes et des reprises par les politiques avec Ă chaque fois un risque de dĂ©formation. Certains chercheurs sont politiquement engagĂ©s et s’expriment dans les mĂ©dias mais on prend souvent ces interventions pour des prises de position.
Qui sont les islamogauchistes ?
Je n’arrive pas Ă repĂ©rer dans les travaux que je connais quelque chose qui relèverait de cet islamogauchisme. Certains chercheurs engagĂ©s s’expriment mais de lĂ Ă penser qu’il s’agit d’un mouvement structurĂ© contre la RĂ©publique… c’est une panique politique. On est dans une forme de McCarthysme qui m’effraie alors mĂŞme que ces recherches sur l’islam radical ont Ă©tĂ© Ă un moment donnĂ© encouragĂ©es.
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