Etait-ce votre premier pas dans le monde du documentaire scientifique ?
Oui, c’était la première fois que je participais Ă la rĂ©alisation d’un court-mĂ©trage. J’avais dĂ©jĂ fait des prĂ©sentations de vulgarisation autour de la narcolepsie et de mes travaux de thèses mais jamais d’audiovisuel. Avant le festival, je ne connaissais pas du tout le programme Symbiose, que j’ai dĂ©couvert par mon Ă©cole doctorale. J’ai tout de suite trouvĂ© l’idĂ©e super et j’ai candidatĂ©.Â
Comment s’est passé la rencontre avec le réalisateur ?
Très bien ! J’ai eu beaucoup de chance de tomber sur Hugo (▼ voir notre encadré ▼) car il a l’habitude des sciences et de l’expérience en matière de documentaire scientifique. En général, ce n’est pas facile d’expliquer les détails de ses recherches mais Hugo a réussi. Il a été à l’écoute, ne m’a pas forcé à jouer et a trouvé le moyen que je devienne un protagoniste de l’histoire, ce qui était très important pour moi, et pour aussi pour lui. Vu que je n’étais pas très à l’aise devant la caméra, Hugo a proposé d’enregistrer la voix dans un second temps.
Vous avez donc joué votre propre rôle ?
Oui, je suis narcoleptique et comme je le raconte dans le court-mĂ©trage, j’ai toujours aimĂ© la science, mais c’est quand j’ai dĂ©couvert qu’on pouvait Ă©tudier le sommeil et la narcolepsie que je me suis lancĂ©e dans les neurosciences. Au niveau personnel, travailler Ă un endroit oĂą la maladie est bien connue m’aide beaucoup car j’ai besoin de pouvoir gĂ©rer mon temps de travail pendant la journĂ©e. Grâce Ă la grande comprĂ©hension autour de moi, je peux par exemple planifier mes siestes.
Réaliser un court-métrage en 48h, cela devait être très intense !
Oui, ça a été un peu difficile, mais surtout pour Hugo. Moi, je suis arrivée le premier jour avec mon texte écrit, j’avais déjà bien réfléchi aux messages : à la fois vulgariser la narcolepsie mais aussi le fait de vivre avec la maladie. Nous avons tourné et enregistré la voix. Le second jour, Hugo s’est occupé de tout le montage et la postproduction, ce qui est beaucoup de travail !
Etiez-vous surprise de gagner le prix ? Cela change-t-il votre regard sur la vulgarisation scientifique ?
Tous les courts-métrages étaient de très bonne qualité donc oui, j’étais un peu surprise de gagner le prix mais Hugo avait fait un super travail, donc j’avais espoir. J’ai découvert qu’on pouvait faire de la vulgarisation d’une façon différente : c’est comme un nouveau monde ! La première fois que j’ai vu le court-métrage, ça m’a fait un petit choc. Ce n’est pas facile de voir sa propre histoire racontée par quelqu’un d’autre. Mais c’était fait d’une façon artistique et émouvante et j’ai trouvé que c’était un très bon moyen de faire passer le message.
Crédit photo Hugo Cayla et Silvia Melzi
|