Socio-économiste, Olivier Coutard se présente contre Antoine Petit à la présidence du CNRS. Toutes les candidatures à la présidence du CNRS — trois ont été rendues publiques — ont été envoyées au ministère de la Recherche, qui va maintenant monter un comité de sélection et procéder à son choix avant la fin du premier mandat d’Antoine Petit, fin janvier prochain. Le processus n’est traditionnellement pas transparent à chacune des étapes. En cas de retard (remember Thierry Coulhon au Hcéres), une présidence par interim serait organisée. Pourquoi vous être porté candidat à la présidence du CNRS ? J’ai mes convictions et des idées à apporter suite aux propositions que nous avons formulé pour la Loi de programmation de la recherche. Ce processus est une nomination pas une élection, je vous le rappelle, mais jouons le jeu. Si d’aventure j’étais nommé malgré le fait que je n’ai jamais dirigé d’établissement, je demanderais des engagements sur le financement et le recrutement de personnels : si le CNRS engageait autant de personnels que la loi l’y autorise, nous pourrions doubler les recrutements et passer la barre des 1 000 annuellement. Continuons : quelles autres mesures mettriez-vous en place ? Consacrer 1% du PIB à la recherche, cela signifie augmenter encore plus significativement les ressources de la recherche dans les dix ans à venir : la LPR ne prévoit d’arriver qu’à 0,8% environ, ce qui équivaudrait en euros constants à une stabilité des financements de la recherche. Insuffisant quand on constate l’étiolement qu’a connu le CNRS ces dernières années. Il faut également redonner la main aux établissements en termes d’autonomie. De quelle manière ? Le système est trop contraignant : simplifier la vie administrative des chercheurs serait un autre de mes objectifs. Enfin, je prône un changement de philosophie pour introduire plus de collégialité dans les décisions. Antoine Petit a fait le job mais aurait pu prendre le temps d’élaborer collectivement certains points, s’appuyer plus sur nous, les chercheurs, bref, prendre le temps de la concertation. |
Hélène Gispert : « L’absence des femmes aux Nobel n’est que la partie émergée de l’iceberg »
Les femmes sont encore une fois les grandes perdantes de cette série de Nobel 2024. Faut-il s'en indigner ? En effet, si l’on regarde les cinq dernières années, sur les trois prix de médecine, physique et chimie, 29 hommes et seulement six femmes ont été récompensés....