C'est le compte à rebours final



07 octobre 2020 /// L’actu de la profession
Un édito qui
ne fera pas date

Cette semaine, je me contenterai de faire le sommaire de ce numéro riche puisque notre habituelle table des matières est consacrée à notre podcast Le Déclic !
Au menu donc : L’Europe veut investir dans la recherche (mais ne le fera pas elle-même), Julien Gossa fait un prébilan de la loi Recherche et on a une naissance à vous annoncer.

Keep calm & science hard,
Laurent de TheMetaNews
PS. Je vous avais prévenu pour l’édito


Envie de science ? Envie de jazz ? Elodie Chabrol est allée à la rencontre de Pauline Eveno pour notre deuxième épisode du Déclic #Deeptech.

  << Ecoutez son témoignage >>  


A partir d’ici 5′ de lecture bien tassée.


Bruxelles a des rêves pour la recherche 


La Commission incite à investir beaucoup beaucoup plus pour la recherche mais un euro est un euro.


Ailes de géant. Passer de 0,86% du PIB consacré à la recherche pour la France à 1,25% serait un changement de paradigme pour les chercheurs. C’est pourtant ce qu’a prôné la Commission européenne le 30 septembre. Un investissement annuel supplémentaire de… 10 milliards d’euros par an d’ici à 2030. Soit le double des 5 milliards en plus par an que proposeraient (le conditionnel de rigueur) la loi Recherche en 2030.
Horizon bouché. Le paradoxe est le suivant : d’un côté, l’Europe par la voix de la Commission demande aux Etats d’ouvrir les vannes budgétaires, de l’autre, elle les ferme : les chefs d’états européens ont en effet entériné une réduction du programme Horizon Europe de presque 10 milliards d’euros entre 2021 et 2027 en juillet dernier. Quelle Europe doit-on croire au final ?


Un « lobby » est né


Fonds baptismaux. Il y avait l’Auref (l’Alliance des universités de recherche et de formation), la Curif (Coordination des universités de recherche intensive françaises) — qui disparait du coup —, voici maintenant Udice — et non U10 —, l’Alliance des universités de recherche française. Elle rassemble en son sein les institutions qui « pèsent » dans ce secteur.
Cahier de doléances. Leurs revendications, qui demandent encore à être affinées, porteront certainement sur l’extension de l’autonomie des universités, à la fois financière (« nous ne pouvons pas emprunter ») mais aussi en termes de ressources humaines, certains recrutements étant encore décidés au niveau national, à entendre deux de ses membres, au nombre de dix.


Des infos en peu de mots /////////// Tiens, tiens, une thèse de sciences humaines abritée au sein de la Fondation de l’IHU Méditerranée (celui de Didier Raoult) ? Ca fait parler et on voit pourquoi même si le sujet semble avoir été enterré /////////// Un candidat déclassé à un concours d’entrée du CNRS a fini par avoir eu gain de cause (la décision est en ligne pour les curieux). Une victoire pour l’intéressé, qui ne rejoindra pas le CNRS pour autant ///////////


Ce tag, accompagné non loin d’un funeste « Philippe Mauguin = assassin », ornait il y a quelques jours encore la colonne de la Bastille à Paris. Certainement l’œuvre de militants antispécistes (qui sont-ils ?), qui avaient déjà visé le PDG de l’Institut national de recherche agronomique il y a quelques années.

Un coup de fil à… Julien Gossa
« Cette loi est devenue un poids pour le gouvernement »

La loi de programmation continue son parcours législatif au pas de course.




Les chercheurs vont-ils réellement payer les investissements promis dans la LPR avec leurs retraites ? Frédérique Vidal n’a rassuré personne avec ses réponses, alors qu’elle aurait pu le faire en réfutant clairement [plus d’infos ici, NDLR]. La loi de programmation n’engage à rien en réalité puisqu’elle sera rediscutée tous les ans dans les lois de financement. Elle a un défaut structurel : elle n’impose pas d’investir une fois adoptée.

En d’autres termes ? Beaucoup de bruit pour rien ; c’est pour cette raison que son calendrier législatif a été accéléré, je ne parle même pas d’un déni de démocratie. D’autres lois importantes doivent passer à la suite, comme celle sur la procréation médicalement assistée. Cette loi est devenu un poids pour le gouvernement.

Qu’a-t-il manqué pour en faire une loi structurante ? Ce n’est que mon interprétation évidemment mais l’intention de départ était une grande loi — la fusion des corps, la suppression du CNU… — du même niveau que celle de 1984. Là on finit avec les émérites qui garderont quelques privilèges et la suppression des autorisations de cumul. En réalité, cette loi est vide.

Propos recueillis par Laurent Simon


Le Journal officiel au pas de charge //////// Le conseil d’administration de la fondation de coopération scientifique « Ecole des neurosciences de Paris Ile-de-France » a décidé sa dissolution au profit de la fondation « Ecole des neurosciences de Paris »  //////// On signale une expérimentation du vote électronique pour les représentants des étudiants au Cneser ////////


Ils vont et viennent //////// Didier Théron et Olivier Gorceix sont nommés membres du conseil scientifique du Commissariat à l’énergie atomique (et aux énergies alternatives) //////// Les membres du conseil d’administration, du conseil académique et le mandat de l’administrateur de Paris-I sont prolongés jusqu’au 31 décembre //////// Arnaud Poitou, professeur à l’Ecole centrale de Nantes est sur sa demande radié des cadres, à compter du 4 mai 2020 //////// Diverses nominations de professeurs (c’est par ici)  //////// 


Et pour finir


Une petite Datavisualisation signée Julien Tredan pour finir en clin d’œil à nos confrères de Bulletin.fr (abonnez-vous !) pour montrer que la recherche, ça pèse dans le budget de l’état. Mais sûrement pas assez.