🔷 Mais qui sont les islamo-gauchistes ?



28 octobre 2020 /// L’actu de la profession
Un numéro
bien senti

Désolé pour l’envoi tardif mais la Covid est passée par ici (en espérant qu’il ne repassera pas par là).
Compagnons d’anosmie, voici peut-être une solution pour rééduquer son nez. On se tient au courant.
Keep calm & science hard,
Laurent de TheMetaNews


Si vous n’avez que 30 secondes



A partir d’ici 5 mn de lecture sans écart-type.


De quoi l’islamogauchisme est-il le nom ?


La récente polémique lancée par Jean-Marie Blanquer est interprétée comme une attaque contre la liberté académique. Analyse.


Un mot-valise ne résume pas tout
Bis repetita. Tout commence par une interview de Jean-Michel Blanquer au Journal du dimanche sur le thème « l’islamogauchisme fait des ravages à l’université ». Une sortie réfléchie puisqu’il la réitère au Sénat ou à Europe1. Le ministre de l’Education nationale sort ainsi clairement de son périmètre et empiète sur celui de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur.
Réactions en chaîne. Les réactions au sein ne se font pas attendre, la conférence des présidents d’université (CPU) insiste en particulier sur le fait que « la recherche n’est pas responsable des maux de la société ». Après un temps, Frédérique Vidal choisit la réponse (mesurée mais ferme) par tribune interposée en assumant que « l’extrémisme est étranger [à la recherche] par essence ». Elle ne disait pas autre chose déjà en 2018.
De quoi parle-t-on ? C’est là où ça se complique — voici déjà une définition simple de l’islamogauchisme et une beaucoup plus complète —, un terme à prendre avec des pincettes d’un kilomètre. Au-delà des cibles politiques de Jean-Michel Blanquer (le syndicat étudiant Unef ou la France Insoumise), des chercheurs se sentent visés par les propos de M. Blanquer. Pourquoi ?
Marqueurs idéologiques. Car ce sont également des domaines de recherche qui seraient visés : l’intersectionnalité (voilà un exemple de publication qui vient de paraître) est notamment en ligne de mire… et la liberté académique en jeu. Hasard du calendrier, les ministres européens de la Recherche viennent de signer à Bonn une déclaration sur la liberté des scientifiques.


☪️ Mais qui sont-ils ? 🛠️

Le ministre de l’Education nationale ne cite personne mais sous-entend que certains domaine de recherche en sciences humaines et sociales contribueraient à créer un terreau propice à l’extrémisme. Dans une série de tweets, le chercheur Baptiste Coulmont témoigne de l’intérieur de ce qui devrait être un nid d’islamogauchistes (mais ne l’est apparemment pas) : le département de sociologie de l’Université Paris 8. (Désolé pas d’emoji faucille et marteau ).


Des infos en peu de mots /////////// C’est passé très juste mais c’est passé : la candidature de Thierry Coulhon au Hcéres a été entérinée par les députés et les sénateurs par 34 voix pour et 40 voix contre. Il fallait les 3/5 des voix pour la retoquer /////////// Tout dernier tour de Parlement pour la loi Recherche (qui suscite toujours des doutes et des oppositions) avec son examen au Sénat jeudi et vendredi ///////////


Du rififi à la section 36

Une décision du tribunal d’Angers prive de poste cinq chercheurs. Explication.




Cinq de chute au CNRS.
Contentieux et conséquence. C’est une histoire qui dure entre le chercheur Matthieu Grossetête et le CNRS, plus particulièrement sa section 36 (sociologie et science du droit). Le 07 octobre dernier, le tribunal a annulé le concours 2019 dont ce chercheur a été évincé et condamné le CNRS à lui verser 1500 euros.
Décisions désavouées. Le problème est maintenant que l’annulation s’étend aux cinq chercheurs promus en 2019, ce qui rend la situation un peu plus inextricable pour l’institut. Vous pourrez trouver la décision de justice ici grâce à Sound of Science. Pour rappel, c’est dans la même section que s’était produit l’affaire Oualhaci, pas plus tard que l’année dernière.


Le Journal officiel au pas de charge //////// Il s’agit d’un leg mais pas n’importe lequel, celui de Georges Brahms, un ancien chercheur et sa femme rescapés des camps qui ont légué 2 millions d’euros au CNRS. Une belle vie et une belle postérité pour ces chercheurs ////////


Ils actualisent leur CV //////// Florent Cahagne, conseiller budgétaire au cabinet de Frédérique Vidal, est appelé à d’autres fonctions (mais on ne sait pas lesquelles) //////// Sont nommés Professeur des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH) neuf dentistes, ainsi qu’un professeur associé. Ca fait du monde pour jouer au bridge //////// Idem pour les postes de PU-PH de sept pharmaciens, qu’on félicite au passage //////// Aline Peltier est titularisée en qualité de physicienne à l’Institut de physique du globe de Paris //////// On continue avec pléthore de nominations de professeurs d’université //////// Toujours au rayon professeur associé mais cette fois du côté des médecins //////// Philippe Mauguin est tout à fait officiellement reconduit dans ses fonctions à la tête de l’Inrae ////////


Et pour finir


La Nasa nous régale une fois de plus avec des images incroyables d’une exoplanète, du jamais vu. Ou alors les images sont trompeuses.