08 février 2021 /// Une innovation décryptée
La quantique,
épisode#2
Notre premier numéro spécial quantique était consacré à l’annonce du plan quantique et la visite du Président à Saclay. Résultat : nous n’avions même pas eu le temps de parler de science. Alors, on se rattrape aujourd’hui.
Un premier zoom sera consacré aux “communications quantiques”. C’était le sujet de mes recherches, qui portaient plus précisément sur la mémorisation des photons (cette magnifique vidéo vous montre à quoi ça peut ressembler).
Le second porte sur l’ordinateur quantique, l’objet de toutes les attentes. Mais pour quoi faire ? Des physiciens appellent à injecter de l’éthique dans la quantique pour reprendre la main sur ses applications.
Bonne lecture,
Lucile de TheMetaNews
PS Notre podcast Rendez-vous avec Matilda avait reçu la chercheuse en physique quantique Perola Milman. Elle parlait de son amour pour ses « gribouillages » de théoricienne. C’est l’occasion de la (re)écouter ! |
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Si vous n’avez que 30 secondes
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Plongeons dans le monde quantique pour 4 min.
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Zoom sur les communications quantiques
Alice, Bob et tous les autres
Sécurité d’abord, c’est l’avantage des communications quantiques. Où en est-on aujourd’hui ? |
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La grande sœur. Première techno quantique à sortir du labo, la cryptographie quantique a servi à sécuriser les élections suisses en 2007 (grâce à ID Quantique, célèbre spin-off de l’université de Genève). Aujourd’hui, tout un chacun – surtout les banques – peut acheter un système pour s’échanger des clés quantiques.
Franchir les océans. Les systèmes actuels ne tirent pas complètement avantage des propriétés quantiques et étendre les distances est toujours un défi : la limite est actuellement de l’ordre de 100 km mais les physiciens rêvent de déployer des communications intercontinentales.
Plus on est de fous. Communiquer à deux, c’est bien, à dix, c’est mieux. Et pour cela, il faut un réseau. Les techno quantiques peuvent s’appuyer sur les réseaux fibrés existant – avec quelques aménagements bien sûr, que financent déjà certaines régions – voire carrément utiliser les satellites.
Distribuons les cartes. Enfin, des protocoles de calcul ou de stockage pourraient être réalisés sur un tel réseau quantique, le tout en toute sécurité. Pour la startup Veriqloud, les usages se précisent avec de potentiels clients. |
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Zoom sur l’ordinateur quantique
Un colosse aux pieds agiles
Potentiellement ultra-puissant, l’ordinateur quantique est aussi soumis à la dure loi de la quantique : la fragilité. D’où une évolution pas à pas. |
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L’ordinateur quantique surpassera peut-être un jour l’ordinateur classique (voir un peu plus loin ). En pratique, cela reste très compliqué. Voici quatre points à retenir :
En deux étapes (au moins). L’ordinateur quantique ne sera pas tout de suite à la portée de M. Tout-le-monde. C’est donc actuellement une solution intermédiaire qui est développée : un accélérateur quantique hybride est prévu pour 2023.
Ce n’est pas (que) la taille qui compte. Si la puissance d’un ordinateur quantique dépend de son nombre de qubits — un chiffre souvent mis en avant —, ce nombre ne dit pas tout de ses performances. C’est pourquoi de grandes annonces ont parfois été remises en cause.
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Atomes froids, supraconducteurs, silicium, ions piégés ou même photons… il existe une grande variété de technologies qui avancent toutes en parallèle, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients.
Des applications très ciblées. L’ordinateur quantique (s’il existe un jour) servira à simuler certains problèmes très complexes mais très précis : prévision de réactions chimiques, création de nouvelles molécules matériaux, optimisation logistique… |
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Les intrus de la suprématie quantique sont…
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Vers une éthique de la quantique ?
Quelles seront les conséquences de la révolution quantique pour la société ?
Une innovation puissante comme l’ordinateur quantique peut avoir de merveilleuses applications – lutter contre le changement climatique – mais d’autres terriblement destructrices – les applications militaires ne sont pas loin. Et c’est en amont qu’il faut y réfléchir, clament entre autres Ilana Wisby ou Nick Farina, tous deux à la tête de start-up dans le secteur, dans cette vidéo très bien réalisée. Ne pas se laisser guider uniquement par les applications les plus rentables sera donc un défi de taille. |
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Des infos en vrac Comment se rémunérer quand on lance une startup deeptech ? C’est le sujet du prochain webinaire i-PhD le 11 février (le premier est à voir en replay) //////////// Le dispositif Cifre fête ses 40 ans. Un colloque est organisé le 15 mars au Collège de France pour l’occasion /////////// Présentation de l’étude sur la « troisième mission des universités » : l’innovation, mercredi 24 février 2021. Un travail de recherche mené par la chaire NewPic à la demande de Bpifrance ////////// La propriété intellectuelle n’est pas un petit sujet quand on entreprend en deeptech, qu’on soit porteur de projet, start-up ou déjà PME. C’est pourquoi l’Institut national de la propriété intellectuelle lance « Alliance PI ». Jetez un œil ! /////////// |
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Ils parlent d’inno (alors on vous en parle) |
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