Le « sans tabou » est un élément de langage récurrent dans la bouche des politiques au moment d’annoncer une mesure qui fâche. La ministre de la Recherche Frédérique Vidal ne s’en est pas privé lors de son discours le 18 septembre au colloque du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres). En pleines discussions autour de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), elle a ainsi réitéré vouloir « remettre la recherche au coeur de la société » au prix de rouvrir des débats « sans tabous (…) y compris les plus sensibles, comme ceux sur la notation ou la cotation, même si note et cote ne sont pas une fin en soi ». Second ballon-sonde, lancé le même jour : un rapport fuité du ministère des Finances jusque dans Les Echos, présentant des pistes d’économies, dont la suppression de l’avancement à l’ancienneté dans les universités ou des « marges importantes » sur les départs à la retraite ou la régulation du temps de travail des enseignants, notamment. C’est lundi 23 septembre que les groupes de travail remettront au ministère de la Recherche leur rapport sur la LPPR qui resteront confidentiels, à moins de fuites organisées ou non, jusqu’à mi-octobre. |
« Ce sont des comportements tout à fait classiques ! »
Vous l’ignoriez certainement mais le Cneser a déménagé : nous ne sommes plus dans le 5e arrondissement de Paris, au ministère de la Recherche mais dans le 13e, au ministère de l’Éducation nationale.La configuration est similaire : une salle lumineuse où sont disposées...