Non, la loi n’autorise pas la vente d’animaux de compagnie à des laboratoires. |
Le décret du 17 mars renforce même la législation Tout part du Journal officiel. Plus précisément le 17 mars dernier, avec la parution d’un décret sur l’expérimentation animale semblant alléger les dérogations sur la provenance des animaux de laboratoire, en supprimant la phrase suivante : « lorsque la production des éleveurs agréés est insuffisante ou ne convient pas aux besoins spécifiques du projet ». C’est en réalité l’inverse, comme le souligne le Gircor, qui indique que les dérogations ne pourront désormais plus être obtenues que sur justification scientifique. Caisses de résonance. Mais, interprétant cette suppression comme un allégement, l’association One voice tente d’alerter l’opinion publique : les particuliers pourraient dorénavant vendre leurs animaux à la science. Le message, amplifié par la Fondation 30 millions d’amis, est ensuite massivement relayé par les médias nationaux (ici ou ici) avant qu’il soit « debunké » parfois par les mêmes medias. Le 29 juin, l’association 30 millions d’amis a d’ailleurs fini par reconnaître son erreur à demi-mot. Quid d’un assouplissement ? Si l’on revient au texte du 17 mars et à cette dérogation sur justification scientifique, « elle peut concerner des études sur la faune sauvage, par exemple, mais il faudra justifier d’un impact et les ministères devront donner leur approbation », analyse Serban Morosan, vice-président du Gircor. Last but not least, le décret augmente même le nombre de sièges des associations de protection animale (comme la Fondation Brigitte Bardot) au sein des commissions ad hoc du ministère. |