L’hydrogène prend son envol

— Le 21 octobre 2020

Un avion zéro émission, on n’y est pas
Tous les indicateurs sont au vert pour l’hydrogène mais les chercheurs ont de nombreux défis à relever.

Renaissance… médiatique. Ces derniers mois ont été chargés en actu pour la filière hydrogène : un plan ad hoc de la Commission européenne, tout un chapitre dans FranceRelance avec 7 milliards d’euros dans le plan français jusqu’en 2030. Mais la recherche n’a jamais cessé.

Compétition internationale. L’Hexagone essaie donc de tenir la course mondiale — la Corée, l’Espagne ou l’Allemagne viennent de publier leur feuille de route. Les réticences à utiliser à fond cette technologie existent pourtant encore dans notre pays, analyse Olivier Joubert, un des meilleurs spécialistes français du sujet.

Les forces en présence. En France, l’effort de recherche est porté par les structures suivantes, à la fois publiques et privées : le CNRS (28 laboratoires et 270 personnes) et le CEA d’un côté (le Liten à Grenoble en tête ainsi que Saclay ), les grands acteurs du privé de l’autre (Air liquide, EDF et Engie ainsi que Michelin, Faurecia, Airbus ou Renault).

Crédits fondamentaux. Sur les 7 milliards annoncés par le gouvernement, 65 millions devraient être affectés à la recherche fondamentale par le bais d’appels à projet de l’ANR. Une « très bonne nouvelle» pour Olivier Joubert qui précise que tout se jouera sur le calendrier de ce financement : deux ans comme cela est pressenti, trois ans… ou plus ?

Naissance d’une filière. L’Ademe a elle d’ores et déjà dégainé son appel à projets pour le financement de démonstrateurs (275 millions d’ici à 2023). Comme le faisait remarquer l’Académie des technologies en juin dernier : « Je crois que l’eau sera un jour employée comme combustible ». Cette phrase est signée Jules Verne et date de 1874. Bienvenue dans le futur.

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