Bientôt dans le kit Hcéres ?
Us et coutumes. C’est un rituel auquel tous les labos français se plient, de plus ou moins bonne grâce en fonction des disciplines : la visite d’Ă©valuation tous les cinq ans des experts du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supĂ©rieur (HcĂ©res).
Out of the box. Un moment apprĂ©ciĂ© par certains, comme Christophe Blondel, trĂ©sorier national du SNCS-FSU et physicien au CNRS, qui y voit un moment privilĂ©giĂ©, « comme un colloque privĂ© » avec des confrères. L’occasion souvent unique d’avoir un regard extĂ©rieur sur ses recherches. Comme l’analyse Thierry Coulhon, prĂ©sident du HcĂ©res :
« Les visites sont apprĂ©ciĂ©es diffĂ©remment en fonction des communautĂ©s : celles de sciences de la vie et de l’environnement et de sciences sociales y semblent moins attachĂ©es que celles de sciences et techniques »
Out of the box. EvaluĂ©s, les chercheurs le sont en permanence, comme le rĂ©sume cet ex-Ă©valuateur dans ce billet de blog. La question est aujourd’hui ailleurs : ces Ă©valuations quinquennales doivent-elles avoir lieu systĂ©matiquement en face Ă face ou le distanciel, grâce Ă la visio, sera-t-il permis ? Le HcĂ©res a rĂ©cemment fait un pas rĂ©solu vers la seconde solution. Ce qui fait bondir Christophe Blondel :
« Pourquoi s’en passer ? DĂ©penser quelques dizaines de milliers d’euros pour Ă©valuer sur place le bon fonctionnement d’un laboratoire, c’est très un bon investissement. »
TestĂ© puis approuvĂ©. CĂ´tĂ© HcĂ©res, on tempère : la mesure serait encore en test. « Je ne suis pas dogmatique, nous expĂ©rimenterons cette inflexion du dispositif en vague C [en faites-vous partie ?, NDLR] puis nous tirerons les conclusions qui s’imposent », commente Thierry Coulhon. Le dĂ©bat a Ă©tĂ© soutenu, y compris au sein du HcĂ©res, et rien ne dit qu’il est clĂ´t.
 Notre analyse Transition Ă©cologique, volontĂ© d’Ă©conomies ou rĂ©allocation des moyens, les raisons de ce changement de braquet sont multiples. « Le HcĂ©res consacre une moitiĂ© des comitĂ©s qu’il organise Ă Ă©valuer seulement 16 % des scientifiques de notre pays », rappelle Aeroergastere. |