🔷 Les promesses n'engagent…

Ensemble, c’est tout. Aujourd’hui aura lieu la presque traditionnelle Journée nationale du doctorat, avec un retour bienvenu au présentiel après un trou d’air dû à ce-que-vous-savez. Enfin.
Questions réponses. Certainement le bon endroit pour déplorer que les revalorisations du doctorat soient repoussées. Les 1,5 Smic ou 2300 euros brut promis par Frédérique Vidal initialement en 2023 sont remis à 2027, comme elle vient de l’annoncer.
Paroles, paroles. En 2023, les doctorants toucheront donc 1975 euros brut… uniquement pour les contrats signés à partir du 1er septembre 2022. L’arrêté qui vient de sortir le confirme.
La reconnaissance financière est pourtant une question de reconnaissance tout court, pour ce diplôme qui est le mètre étalon de l’excellence à l’international. Mais pas en France.
Priceless. Quant à savoir enfin pourquoi diable le titre de docteur n’est toujours pas inscrit sur les cartes bleues, comme en Allemagne, peut-être le découvrirons-nous un jour ?

Keep calm & science hard,
Laurent de TheMetaNews
 PS.   Nous accueillons cette semaine la chercheuse Camille Risi, dans le cadre de l’échange journaliste-chercheur organisé par l’AJSPI et soutenu par le ministère. Vous aurez un numéro d’InsideLab à quatre mains vendredi !

Pour quelle raison ?
Nous vivons dans un système d’édition et de gestion des données obsolète car pensé pour le papier. Nous sommes à l’heure du numérique et du Web, le paradigme a donc changé mais nous avons souvent continué à travailler comme avant. C’est logique, d’une certaine manière : le système a tendance à poursuivre sur sa lancée. Quand les chemins de fer ont été inventés, on a commencé par mettre des calèches sur les rails. Il faut maintenant passer à autre chose.

La science ouverte est-elle acceptée par tous les chercheurs ?
Il y a un avis par chercheur sur le sujet de la science ouverte ou au moins un avis par famille disciplinaire : pour certains l’expression “science ouverte” est déjà un pléonasme, d’autres découvrent la science ouverte qui pourrait en réalité transformer leur métier si il était appliqué. C’est dans leur intérêt : une publication ouverte est une publication plus visible or la mission du chercheur est de faire circuler le savoir. Quand on a goûté à l’accès ouvert, on ne revient plus en arrière. 

Les publications sont une chose, les données en sont une autre…
Peu de disciplines partagent nativement les données, comme la sismologie, l’astronomie ou la génétique. Dans d’autres disciplines, elles ne sont pas pensées comme partageables au-delà du chercheur ou du labo. On ne peut tout simplement pas claquer des doigts et demander à tous d’ouvrir ses données. C’est une des avancées du plan : proposer des chapitres d’appropriation thématiques. Nous devons maintenant travailler avec les établissements qui ont signé Dora [mais qui est Dora ?, NDLR] pour le rendre concret, sans avoir recours à des obligations ou à des décisions descendantes. 

• Voir venir à l’Horizon. Les négociations entre l’Europe et le Royaume-Uni traînent la patte, narre Science Business dans ce papier. Les chercheurs britanniques pourraient être directement touchés.
• Handicaps. Mediapart enquête sur le cas d’une étudiante polyhandicapé à qui son université — en l’occurrence Paris-Descartes — ferait vivre un calvaire administratif. Un hashtag a été lancé sur Twitter.
• Islamoquoi ? Jean-Michel Blanquer a lancé son think-tank en grandes pompes, baptisé le Laboratoire de la République, rapporte Le Figaro. Au menu certainement, l’islamogauchisme (remember), dont il est le grand pourfendeur. A ce propos, on attend encore l’enquête sur le sujet promise par Frédérique Vidal.