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Il ne se trouvera certainement pas beaucoup de mĂ©dias pour traiter ce sujet alors nous souhaitions attirer votre attention sur la sortie d’un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur la science ouverte, que vous pourrez lire ici.
Vive l’ouverture. Si la noble finalitĂ© de l’open science n’est Ă©videmment pas remise en cause, ce sont les moyens d’y parvenir que ce document interroge. Sur fond de bisbilles stratĂ©giques entre les ministères de la Culture et de la Recherche, le document pointe les risques pour les sciences humaines et sociales (SHS) de la politique actuelle.
Diamant mal taillé. La voie diamant (nous vous en parlions), très en vogue et qui consiste à faire payer les frais de publications en amont par des institutions (agences de financement, établissements, labos…) pour en “libérer” les contenus, ne serait pas sans inconvénients, à lire le rapport.
Un poids deux mesures. Elle ferait en effet peser un risque non négligeable en sciences humaines pour une raison simple : une “étatisation” des publications scientifiques menacerait les livres, les revues et les plate-formes payantes, qui sont la colonne vertébrale de ces disciplines.
Si vis pacem… Aucun problème aujourd’hui Ă©videmment dans la France d’Emmanuel Macron mais si les scores d’Eric Zemmour (ainsi que ses diatribes anti-SHS) doivent nous apprendre quelque chose, c’est qu’il ne faut jamais ĂŞtre trop confiant en l’avenir.
Keep calm & science hard,
Laurent  de TheMetaNews
 PS. Avant ce numĂ©ro sur la Russie, quelques nouvelles de votre collègue de Kyiv Igor Kadenko que vous aviez rencontrĂ© en ligne : il tient le coup dans une ville dĂ©sertĂ©e de ses habitants, alors que les bombardements s’intensifient de jour en jour.
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Si vous n’avez que 30 secondes
- Un nouveau mur de fer ceinturera-t-il la Russie ?
- Des infos en passant (Idex, présidentielle…)
- L’accueil des rĂ©fugiĂ©s scientifiques par Carole Sigman
- Ils changent leur carte de visite
- Et pour finir avec Ernest
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Cinq minutes dans le monde de la recherche
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La Russie coupée du monde ?
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La suspension voire la rupture des relations avec la Russie de Poutine ne se fera pas sans mal ni sans dégâts pour les chercheurs.
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 Si vous avez ratĂ© le dĂ©but. La guerre russe en Ukraine a provoquĂ© une dĂ©flagration mondiale et la science n’est pas Ă©pargnĂ©e. Ă€ l’heure des prises de position politique se dessine aussi un retrait de la Russie de la recherche, dĂ» Ă la fois aux sanctions internationales et Ă sa volontĂ© d’isolationnisme.
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Brouillard. C’est l’heure de choisir son camp, au moins pour ceux qui le peuvent. L’Union des recteurs de Russie l’a fait le 04 mars en soutenant sans failles « l’opĂ©ration spĂ©ciale » de Vladimir Poutine en Ukraine, s’attirant immĂ©diatement les foudres de ses homologues internationaux (l’EUA et France UniversitĂ©s).
ManichĂ©en. Dans la rĂ©alitĂ©, les relations nouĂ©es entre institutions et scientifiques sont mis sur pause (sans jeu de mot avec l’interview de Carole Sigman â–Ľ). Le retrait de grandes institutions françaises possĂ©dant des liens avec la Russie (ANR, CNRS…) ont rapidement eu des consĂ©quences directes au-delĂ de l’Oural mĂŞme si l’Allemagne « a de plus intenses collaborations avec la Russie que la France », nous confie une source.
Comptez-vous. Pour prĂ©ciser le cas du CNRS, l’organisme cogère cinq International research laboratories (IRL) en Russie, deux Ă Moscou, deux Ă Novossibirsk, un Ă Iakoustk, dont trois avec du personnel affectĂ©, qui ne sera pas rapatriĂ© pour le moment. Il recense 65 formes de collaboration « faisant l’objet d’un soutien financier » et coproduit 2000 publications par an. Des chiffres nĂ©anmoins en baisse ces dernières annĂ©es.
Sièges Ă©jectables. Il semble en effet plus aisĂ© d’Ă©jecter la Russie de ses strapontins (comme au Cern oĂą elle n’est qu’observatrice) que de ses mandats de plein droit comme dans ITER, dont elle est cofondatrice avec l’Union europĂ©enne, la Chine, l’Inde… L’institution n’a d’ailleurs pas encore fait entendre sa voix, contrairement Ă de très nombreuses autres. Ă€ 400 km au dessus de nos tĂŞtes, rien ne semble avoir changĂ© dans l’International space station (ISS).
Facteur d’impact. Un dernier front commence Ă se dessiner : celui des publications scientifiques. Les Russes doivent-ils ĂŞtre bannis des Ă©diteurs internationaux ? Si de grands Ă©diteurs ont Ă©cartĂ© la possibilitĂ© malgrĂ© la pression de scientifiques ukrainiens, les Russes eux-mĂŞmes pourraient succomber Ă l’isolationnisme en se retirant de Web of science ou Scopus, comme a menacĂ© de le faire son ministre de la Recherche, Dmitry Chernyshenko.
A la vie… Comme le rĂ©sume crĂ»ment Nikita Tananaev, chercheur sur le permafrost Ă Iakoustk (et courageux signataire de l’appel des 7000) :
« Si dans deux semaines, rien n’avance sur le front, nous paierons les Ă©checs de notre armĂ©e, le gouvernement voudra trouver des traĂ®tres au sein de son pays. »
 Notre analyse. La chape de plomb ne concerne pas que les chercheurs : une collègue journaliste scientifique russe nous confiait qu’avec la loi rĂ©cemment votĂ©e punissant de 15 ans d’emprisonnement toute incartade, l’exercice du journalisme, scientifique ou non, Ă©tait de facto devenu « illĂ©gal ». De nombreux mĂ©dias internationaux (BBC, CBC, Radio Canada, ARD, ZDF, CNN, CBS, la RAI, El Pais, RTVE, EFE ou Bloomberg) ont dĂ©jĂ quittĂ© le pays.
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 Des infos en passant. Dès qu’il s’agit d’excellence ou d’innovation, c’est le premier ministre qui prend la parole, la preuve encore avec la visite de Jean Castex Ă l’UniversitĂ© Gustave Eiffel pour annoncer les rĂ©sultats du championnat de France des universitĂ©s le 10 mars dernier. Reste en D1 parmi les Idex l’UniversitĂ© de Paris, pardon Paris-CitĂ© (si vous n’avez pas suivi le feuilleton). Sont confirmĂ©s en D2 sept Ă©tablissements i-Site : UniversitĂ© de Montpellier, Clermont-Ferrand, Lille, Cergy, Gustave Eiffel, Pau et Nantes. Ă€ la clef pour les impĂ©trants : près de 300 millions d’euros par an de dotation supplĂ©mentaire, dont plus de 30 millions pour la seule Paris Saclay //////// Deux infos pour qui suit l’actualitĂ© des rĂ©flexions autour de l’ESR dans le contexte de la prĂ©sidentielle. Le premier, une note du think tank Terra nova dresse un Ă©tat des lieux aux lendemains du discours d’Emmanuel Macron devant France UniversitĂ©s : autonomie en demi-teinte, sous-investissement, le constat est largement partagĂ©. Par ailleurs, le 17 mars Ă 19h, la Fondation Jean Jaurès invite Paul Hermelin, prĂ©sident du Conseil d’administration de Capgemini, pour la parution de son essai « La science en procès. Sans innovation, pas de dĂ©mocratie » //////// Toujours du cĂ´tĂ© de la prĂ©sidentielle : ValĂ©rie PĂ©cresse a (re)prĂ©sentĂ© son programme lundi 14 mars devant un parterre de journalistes : la recherche y eut sa place. Emmanuel Macron prĂ©sente le sien (enfin) jeudi 17 mars, sauf contre-ordre de dernière minute ////////
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Trois questions à … Carole Sigman
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« La France refuse des visas sans raison claire »
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Vouloir accueillir des chercheurs ukrainiens, russes et bélarusses est une chose, le faire dans de bonnes conditions en est une autre.
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Vous avez sensibilisé par une lettre ouverte France Universités et la présidence du CNRS, quel en était le but ?
Nous avons effectivement diffusĂ© une lettre la semaine dernière auprès de nos collègues : elle s’est peu Ă peu transformĂ©e en une sorte de pĂ©tition et nous l’avons envoyĂ©e hier Ă ses destinataires, signĂ©e par 639 collègues de toutes disciplines. Des groupes de chercheurs et d’enseignants-chercheurs s’organisent pour pouvoir accueillir des confrères ukrainiens, russes et bĂ©larusses et recenser les capacitĂ©s d’accueil dans les laboratoires.
Quels sont les blocages pour l’accueil de ces collègues ?
Deux problèmes majeurs se posent aujourd’hui : la procĂ©dure d’obtention des visas pour la France est lourde et changeante, des dossiers sont refusĂ©s sans raison claire. Le second est celui du financement. Le programme PAUSE – SolidaritĂ© Ukraine dispose de 500 000 euros, ce qui permet de prendre en charge au mieux une cinquantaine de chercheurs ukrainiens pour trois mois. Or nous devons probablement nous attendre Ă 20 Ă 30 fois plus de demandes Ă©manant des trois pays, mĂŞme s’il est encore trop tĂ´t pour en connaĂ®tre le nombre exact.
Quels sont les moyens nécessaires ?
Les universitĂ©s et les organismes de recherche ne seront pas en mesure de financer leur accueil, une subvention exceptionnelle de l’État est nĂ©cessaire. Les entreprises qui touchent le CrĂ©dit d’impĂ´t recherche pourraient Ă©ventuellement envisager de verser une partie de leur crĂ©dit (3% ou 4%) Ă la fondation PAUSE qui peut recevoir des dons. Il y aurait, pour ces entreprises qui sont les plus investies dans la recherche, un gain de rĂ©putation et un bĂ©nĂ©fice scientifique important : on sait que la recherche fondamentale fĂ©conde la recherche appliquĂ©e et inversement. Ces collègues qui travailleront un certain temps dans nos universitĂ©s apporteront beaucoup Ă la recherche française.
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Une réaction ? Nous la publierons
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Vous aimez ce que vous lisez ? Alors réfléchissez à deux fois avant de nous transférer : une fois ça va, vingt fois, bonjour les dégâts.
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Votre revue de presse express
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C’est une Ă©pave mythique qui a Ă©tĂ© retrouvĂ©e au fond de la mer de Weddel par 3000 mètres sous les mers : celle de L’Endurance de l’explorateur Ernest Shackleton, coulĂ© en 1915 après avoir Ă©tĂ© broyĂ© par la banquise. Plus d’infos dans cet article bien renseignĂ© de la BBC.
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