Vis ma vie d’éditeur

20.05.2022 • LA RECHERCHE ET SA PRATIQUE


Un œil en coulisse

Si loin, si proche. En recherche, on publie régulièrement : en doctorat, on participe à l’écriture d’un paragraphe,  en postdoc, on gère la soumission de l’article et on commence à “reviewer” des papiers, etc. Mais cet univers de l’édition reste assez obscur.

La bonne occasion. Tout ce petit monde a été finalement assez peu étudié par les sociologues et historiens des sciences. C’est pourquoi quand j’ai vu l’article de la sociologue Marianne Noël, j’ai sauté sur l’occasion pour aborder le sujet.

Sur le terrain. Quoi de plus naturel que d’aller rendre visite à EDP Sciences, une des rares maisons d’édition scientifiques implantée en France (à deux coups de pédales de chez moi, qui plus est) ? 

Nouveau format. Mi-analyse, mi-reportage, vous trouverez pour la première fois le cœur de ce numéro de TMN vendredi sur notre site – vous commencez à avoir l’habitude avec les interviews comme celle de Sandrine Rousseau, parue il y a deux jours. 

A très vite, 
— Lucile de TheMetaNews.

Sommaire

→  ANALYSE Une plongée dans la vie des éditeurs
→  INTERVIEW  La parité dans les publis n’est pas pour demain
→  UN CHIFFRE  Un guide pour y remédier
→  EXPRESS  Des infos en passant
→  ET POUR FINIR Des 4×3 contre des 4×4

TEMPS DE LECTURE : 4 MINUTES

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ANALYSE

Vis ma vie d’éditeur


Plongez dans la vie des éditeurs scientifiques, à la fois pairs et ex-pairs, mis au défi par l’Open Science et ses plateformes.

  Chassez le naturel. Toujours (et parfois malgré vous) à l’affût de la revue au plus fort facteur d’impact, vous chercheurs imaginez peut-être ainsi les éditeurs scientifiques comme les gardiens du temple du savoir, priant pour leur approbation. Une image que tente de déconstruire Marianne Noël, ancienne chimiste devenue sociologue, qui publie un des premiers articles sur les tâches et rôles des éditeurs en chimie.

UN CHIFFRE

100 ans


Au rythme actuel, il faudra un siècle avant d’obtenir la parité hommes femmes parmi les premiers auteurs des articles publiés dans les deux plus grandes revues de médecine que sont le Journal of the American Medical Association et le The New England Journal of Medicine. C’est un des résultats d’une étude parue dans le Journal of Racial and Ethnic Health Disparities qui s’est également penchée sur la sous-représentation des chercheurs noirs et hispaniques. Merci à la vigilance de la Rédaction médicale.

UN OUTIL

Citez plus juste


Anti-woke, passez votre chemin. Les femmes mais plus généralement toutes les personnes issues de minorités dans la recherche sont systématiquement sous-représentées quand vient l’heure de citer des papiers. Comment le faire de manière plus juste ? Cinq chercheuses, bibliothécaires et éditrices se sont réunies pour vous proposer un guide carrément “woke” pour faire évoluer les pratiques et vous l’expliquent dans un billet de blog sur LSE.

EXPRESS

Des infos en passant


● Rétropédalage. Suite aux levers de boucliers des associations de doctorants et des syndicats suite à la première version d’arrêté sur le doctorat de janvier 2022  (relire notre numéro), le ministère présentait hier aux syndicats une nouvelle version expurgée du “go/no go” dès la première année et de la pré-soutenance à huis clos. Restent dans cet arrêté le contrat doctoral de droit privé, également source de désaccords, ainsi que le serment des docteurs dont le texte a été rédigé par l’Office français de l’intégrité scientifique (Ofis). Nous y reviendrons.

● Oui à la paella, non au plagiat. Les Espagnols nous envient-ils notre Office français pour l’intégrité scientifique (Ofis) ? Des chercheurs plaident en tous cas pour la création d’un tel organisme en Espagne dans la revue Gaceta Sanitaria.

● Analyses mouvantes. Plusieurs analyses ne donnent pas toujours le même résultat, d’où l’importance de les refaire encore et encore, commentent dans Nature trois biologistes à partir d’un exemple concret sur la Covid.

● Blessures assassines. Le syndicat Sud plaide pour la recherche des potentiels malades parmi les anciens employés des labos sur les prions. Cela fait suite au rapport de l’IGESR sur les conditions de sortie du moratoire qui dure depuis bientôt un an – on vous en disait un mot en passant en janvier 2022.

 Sobriété consentie. Le collectif Labos1point5 organise une journée de séminaire intitulée « S’engager ensemble pour réduire l’empreinte de nos activités de recherche » le 1er juin à Paris ou en visio. Des ateliers auront lieu la veille.

EXPRESS

Votre revue de presse


→ Idée fixe. Malgré les difficultés, les vocations à devenir chercheur persistent chez les doctorants, note Alexis Alamel, géographe. Mais quand s’arrêtent-ils de s’obstiner ? C’est la question que pose Le Monde qui, décidément, aime ce sujet de la reconversion et de l’insertion professionnelle des docteurs.

→ Non, rien de rien. Le #BNFGate se poursuit avec une contre-tribune parue dans Libération écrite par la directrice de la BNF, Laurence Engel. Cette dernière se défend des accusations à son encontre, notamment la réduction des heures de consultation directe des archives. Ne regrettant aucunement ses décisions, elle rappelle les autres services offerts aux usagers.

4×3 CONTRE 4×4

Et pour finir…


Le GIEC aux murs des stations de métro… Vous en rêviez, ils l’ont fait.