Pour Lorena Klein, secrétaire général (Ferc-CGT) du comité hygiène et sécurité national, les chercheurs ne seront pas tous égaux devant le déconfinement. Explications. Y a-t-il une tendance claire sur la reprise des activités scientifiques ? Ce ne sera pas du tout uniforme, les sciences « dures » vont avoir tendance à reprendre beaucoup plus rapidement en présentiel, et les thésards ou postdocs avant les « grands chercheurs », pour préparer les laboratoires. Quant aux sciences sociales, elles pourront certainement rester en télétravail assez longtemps grâce à l’informatisation des recherches bibliographiques. La situation en bio est compliquée par le fait qu’il y a eu beaucoup d’euthanasies et les chercheurs qui dépendent de la nature viennent de rater une saison. Quelles activités de recherche devront reprendre en premier ? Je prends l’exemple de mon laboratoire : nous avons décidé de donner la priorité aux thésards de première et de troisième années, ainsi qu’aux postdocs, dont le contrat est à durée limitée, financé par un ERC. Nous sommes également dépendants dans certains cas de produits à péremption courte. Au CNRS, les critères de reprise sont plus scientifiques. Certains chercheurs ou personnels exerceront-ils leur droit de retrait ? Je ne sens pas beaucoup d’agitation autour de cela ; au contraire, les chercheurs sont impatients de rejoindre leur laboratoire et voudraient y retourner, sans parfois faire attention à leur propre santé. Certains sont évidemment venus en douce pendant le confinement. Si droit de retrait il y a, je le vois plutôt du côté des BIATSS ou des ITA. |
Hélène Gispert : « L’absence des femmes aux Nobel n’est que la partie émergée de l’iceberg »
Les femmes sont encore une fois les grandes perdantes de cette série de Nobel 2024. Faut-il s'en indigner ? En effet, si l’on regarde les cinq dernières années, sur les trois prix de médecine, physique et chimie, 29 hommes et seulement six femmes ont été récompensés....