De quoi apaiser les esprits ? |
On en sait un peu plus sur les primes promises pour 2021 par le ministère. C’est une des promesses majeures de la ministre. Des revalorisations pour tous les chercheurs dès l’année prochaine, avec un budget total de 92 millions d’euros pour « tous les personnels chercheurs, enseignants, enseignants‐chercheurs, ITRF, ITA et la filière bibliothèque ». Après une réunion le 15 juillet et une autre le 17 au ministère, beaucoup d’infos ont fuité de la rue Descartes. En voici un « digest » sonnant et trébuchant pour 2021 : – La prime de recherche passera de 1 260 euros à 1 750 euros pour les professeurs et à plus de 2 300 euros pour les maîtres de conf’; – La prime de recherche passera de 977 euros à plus de 1 600 euros pour les DR et à plus de 2 200 euros pour les chargés de recherche. Cent euros pour enseigner. Avec un brin de mauvaise foi, on remarquera que la charge d’enseignement « vaut » 100 euros de prime en plus. Et avec un peu moins de mauvaise foi, que les jeunes chercheurs sont favorisés dès 2021 avant que leurs aînés ne les rattrapent à l’horizon 2027. Pas de nouvelles en revanche de l’embauche des jeunes chercheurs à au moins deux Smic. Un calendrier de l’avent. Avec ces annonces, le ministère veut tracer la route jusqu’en 2027, date à laquelle chercheurs et enseignants-chercheurs devraient toucher en moyenne 9 600 euros par an de primes, soit un gain moyen compris entre 6 500 et 7 000 euros. Moins égaux que les autres. Les primes des chercheurs restent très inférieures au reste de la fonction publique (5% versus 60% chez certaines catégories de fonctionnaires). Cela aura une importance toute particulière dans la future réforme des retraites que la Covid-19 a repoussé au moins à la fin de l’année. |