L’université Panthéon-Sorbonne est le théâtre d’un affrontement juridique pour la mise en place des examens sur fond de Covid. Le premier round a lieu début mai lors de l’adoption par la Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) de modalités de passation des examens assouplies : pas d’examen en ligne synchronisé mais des « devoirs à la maison » et surtout une neutralisation des notes en dessous de 10/20. Les organisations étudiantes et syndicats d’enseignants souhaitaient ainsi réduire les inégalités entre les étudiants. Des enseignants-chercheurs jouent le second round en s’opposant à « ce simulacre de diplôme ». Principalement issus de l’Ecole de droit, ils ont déposé une requête devant le Tribunal administratif de Paris, rejetée le 20 mai. Le match aurait pu s’arrêter là mais le président de l’université Paris-1 et Frédérique Vidal en personne sont entrés dans l’arène en prenant position contre cette décision qui « méprise l’engagement exceptionnel des enseignants-chercheurs ». Dernier round (pour le moment) : le ministère annonce qu’il « appuiera les enseignants-chercheurs qui souhaiteront se pourvoir en cassation ». Un recours est donc déposé le 23 mai et le rectorat vient de suspendre la décision votée en CFVU. Le « culte des diplômes » a des défenseurs obstinés. Deux semaines après l’affaire Dubois à Paris-Saclay, c’est en effet toujours la même question de fond : en temps de Covid, doit-on privilégier l’exigence ou la bienveillance ? |
Le grand bond de “super Mario”
Quand Mario Draghi, ancien premier ministre italien et ancien président de la banque centrale européenne, parle, l’Europe écoute. Alors quand “son” rapport sur la compétitivité européenne est paru le 09 septembre dernier — suite à une commande de la présidente de la...