Rien n’est gratuit « Personne ne peut contester la beauté de la vision d’avoir les contenus de la recherche gratuitement et immédiatement accessibles ». Ce chantre de l’open access n’est autre que la nouvelle PDG d’Elsevier, Kumsal Bayazit. Certes. Mais en échange du libre accès, le géant anglo-néerlandais veut des compensations. Augmenter les prix des abonnements institutionnels est une possibilité, mais elle a ses limites. Elsevier tente actuellement une autre approche avec les universités néerlandaises : faire main mise sur les métadonnées des projets de recherche (article en néerlandais), en contrepartie de l’accès à toutes les revue du groupe, y compris les plus prestigieuses. Expérimentations maison En réalité, les universités néerlandaises utilisent déjà des logiciels de gestion édités par Elsevier (Pure et Scopus). Le risque ? Que des intérêts privés s’immiscent dans la recherche académique et que les instituts perdent leur indépendance. Le partage ne serait néanmoins pas obligatoire mais il y aurait un seuil minimum par université. « Nous déciderons toujours ce que des tiers tels qu’Elsevier peuvent et ne peuvent pas faire avec ces métadonnées », tente de rassurer l’association des universités des Pays-Bas, la VSNU. La communauté scientifique néerlandaise, en pointe dans le bras de fer avec les éditeurs, y sera certainement attentive. |
« Mes propos ont été sortis de leur contexte »
Nous sommes le jeudi 27 octobre 2020, un peu moins de dix jours après le violent assassinat de Samuel Paty. Mme X, professeure de droit privé à Aix-Marseille Université, dispense comme à son habitude un cours consacré à la théorie générale du conflit des lois devant...