Elsevier veut se payer en données

— Le 15 novembre 2019
Rien n’est gratuit
« Personne ne peut contester la beauté de la vision d’avoir les contenus de la recherche gratuitement et immédiatement accessibles ». Ce chantre de l’open access n’est autre que la nouvelle PDG d’Elsevier, Kumsal Bayazit. Certes. Mais en échange du libre accès, le géant anglo-néerlandais veut des compensations. Augmenter les prix des abonnements institutionnels est une possibilité, mais elle a ses limites. Elsevier tente actuellement une autre approche avec les universités néerlandaises : faire main mise sur les métadonnées des projets de recherche (article en néerlandais), en contrepartie de l’accès à toutes les revue du groupe, y compris les plus prestigieuses.

Expérimentations maison
En réalité, les universités néerlandaises utilisent déjà des logiciels de gestion édités par Elsevier (Pure et Scopus). Le risque ? Que des intérêts privés s’immiscent dans la recherche académique et que les instituts perdent leur indépendance. Le partage ne serait néanmoins pas obligatoire mais il y aurait un seuil minimum par université. « Nous déciderons toujours ce que des tiers tels qu’Elsevier peuvent et ne peuvent pas faire avec ces métadonnées », tente de rassurer l’association des universités des Pays-Bas, la VSNU. La communauté scientifique néerlandaise, en pointe dans le bras de fer avec les éditeurs, y sera certainement attentive. 

À lire aussi dans TheMetaNews

Il faut sauver le soldat PubMed

Fin avril, en rentrant de sa course à pied saturnale, l’idée s’est imposée à Miriam Albers, directrice du département des bibliothèques au sein de la ZB MED, structure nationale allemande pour l’information scientifique en santé : il était temps d’agir pour sauver...

Quand le Palais joue son avenir

Arborant des sourires inquiets et des t-shirts floqués de la mention « Sauvons le Palais », une vingtaine de médiateurs se sont rassemblés le 19 juin dernier devant les grilles du Grand Palais. La date marquait l’inauguration du Palais des enfants et de sa première...

Nanoparticules, fraudes et sanction au CNRS

« Mme Jolanda Spadavecchia, (numéro matricule SIRHUS n° 00075188), directrice de recherche de 2ème classe au sein du laboratoire “Chimie Bio-organique, Biophysique et Biomatériaux pour la Santé”, UMR7244, est exclue temporairement de ses fonctions pour une durée de...