La Cour des comptes projette de rendre les évaluations payantes. Le Hcéres n’est pas pour. Du temps de cerveau. La lecture des rapports de la rue Cambon est toujours instructive (mais parfois rébarbative). Celui consacré au Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), dirigé par Thierry Coulhon (relisez notre interview de l’intéressé) depuis novembre dernier, n’échappe pas à la règle. Il préconise au passage d’envisager « une forme de cotation des unités de recherche [pourtant abandonnée en 2013, NDLR] ». Business model. Au passage, parce que l’objectif est ailleurs. Maintenant doté d’une personnalité morale, le Hcéres doit partir à la conquête de son modèle économique. La Cour des comptes a pu ainsi calculer le coût de l’évaluation d’une unité de recherche : 11 000 euros environ (40 000 euros pour un établissement) sachant que le Hcéres rend quatre à cinq rapports par jour (!) depuis deux ans. Facturez, je le veux. La Cour a pourtant une solution, pas des plus populaires : « L’introduction d’une facturation systématique auprès des universités et autres structures (…) le rapprocherait d’autres modèles existant en France ». Les intéressés n’apprécient pas. Contacté, le président du Hcéres écarte tout retour des notations ou une possible facturation des évaluations. |
« Mes propos ont été sortis de leur contexte »
Nous sommes le jeudi 27 octobre 2020, un peu moins de dix jours après le violent assassinat de Samuel Paty. Mme X, professeure de droit privé à Aix-Marseille Université, dispense comme à son habitude un cours consacré à la théorie générale du conflit des lois devant...