Et si le Hcéres facturait ses évaluations ?

— Le 9 juin 2021
La Cour des comptes projette de rendre les évaluations payantes. Le Hcéres n’est pas pour.

Du temps de cerveau. La lecture des rapports de la rue Cambon est toujours instructive (mais parfois rébarbative). Celui consacré au Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), dirigé par Thierry Coulhon (relisez notre interview de l’intéressé) depuis novembre dernier, n’échappe pas à la règle. Il préconise au passage d’envisager « une forme de cotation des unités de recherche [pourtant abandonnée en 2013, NDLR] ».

Business model. Au passage, parce que l’objectif est ailleurs. Maintenant doté d’une personnalité morale, le Hcéres doit partir à la conquête de son modèle économique. La Cour des comptes a pu ainsi calculer le coût de l’évaluation d’une unité de recherche : 11 000 euros environ (40 000 euros pour un établissement) sachant que le Hcéres rend quatre à cinq rapports par jour (!) depuis deux ans.

Facturez, je le veux. La Cour a pourtant une solution, pas des plus populaires : « L’introduction d’une facturation systématique auprès des universités et autres structures (…) le rapprocherait d’autres modèles existant en France ». Les intéressés n’apprécient pas. Contacté, le président du Hcéres écarte tout retour des notations ou une possible facturation des évaluations.

À lire aussi dans TheMetaNews

Choose France, atterrissage en vue

Le 4 juillet dernier, jour de fête nationale aux USA, les équipes de l’institut Cochin sont dans leurs petits souliers pour accueillir le ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche Philippe Baptiste en déplacement officiel consacré à l’accueil des...

Les coûts cachés de l’open

Pour les chercheur·ses qui viennent de terminer la rédaction d’un article après plusieurs mois, voire années, de dur labeur, c’est le moment très satisfaisant… de sortir la carte bleue. En effet, depuis la montée en puissance du mouvement de la science ouverte et des...

Les gros dossiers de la rentrée

Le second effet Bayrou De l’avis des commentateurs, le Premier Ministre François Bayrou a connu son climax le 15 juillet dernier lors de la présentation du budget 2026. Celui-ci sera (âprement) discuté d’ici la fin de l’année au Parlement, avec un risque de censure...