L’hydroxychloroquine contre les accidents de trottinette ? Si vous avez raté le canular de l’été, voici un rattrapage avec Florian Cova l’un de ses facétieux auteurs. Quel a été l’événement déclencheur ? La publication d’un autre article dans la même revue prédatrice. En juillet, le collectif Laissons les médecins prescrire avait publié sa propre étude supposée démontrer l’efficacité du traitement hydroxychloroquine et azithromycine. Bien qu’il s’agisse d’une revue prédatrice, ils l’avaient présentée aux médias comme une revue sérieuse pour montrer que leur étude avait été validée par la communauté scientifique. Certains journalistes avaient contacté la revue qui leur a assuré qu’elle n’était pas une revue prédatrice [et qu’un peer review avait bien eu lieu, NDLR]. Ce qui était faux. Pour qui avoir fait ce canular ? Est-ce une juste blague entre chercheurs ? Non, le but était vraiment de piéger la revue Asian Journal of Medicine and Health et de montrer qu’elle était une revue prédatrice. Le premier auteur de notre article a lancé sur les réseaux sociaux l’idée de soumettre un papier très nul pour voir si la revue l’accepte. Au cours de la rédaction, on a profité de l’occasion pour se moquer de toutes les fautes méthodologiques qui trainaient dans le débat français autour de l’hydroxychloroquine. Votre démarche a-t-elle été comprise par le grand public et les médias ? On a eu beaucoup de reprises dans les médias, mais le message a été un peu brouillé. Le canular était pour eux une façon de dénoncer les revues prédatrices en général, alors que cela a déjà été fait plein de fois [en 2013, John Bohannon avait soumis le même article à plus de 304 revues, NDLR]. |
David Chavalarias : « X vous projette dans le pire de votre environnement social »
En tant que chercheur, que vous apportait un réseau social tel que Twitter avant ? Twitter m’était utile pour faire de la veille scientifique et technologique, en étant connecté à des experts de mon domaine qui produisent ou pointent vers des publications ou d’autres...