Si la mobilisation se mesurait au nombre de tribunes publiées, février 2020 aurait tout d’un mai 68 de la recherche… Ce ne sont pas moins de cinq tribunes à propos de la LPPR parues dans Le Monde (derrière un paywall malvenu), dont une de Frédérique Vidal herself, qui sont venues pimenter le débat en ce début de mois de février fiévreux (big up pour l’allitération). On les a classées par pure taquinerie de la plus « LPPR compatible » à la moins « LPPR compatible » : – Tout d’abord, of course, celle de Frédérique Vidal elle-même : « A mes collègues scientifiques, je veux dire que le gouvernement a entendu leur appel à réinvestir massivement dans la recherche » ; – Le texte de Philippe Froguel : « Vite une loi pour une science française productive, imaginative et compétitive », qui répond d’ailleurs à la numéro 4 de notre classement ; – L’analyse de Christine Musselin : « La Loi de programmation pluriannuelle pour la recherche ne doit pas consacrer une seule forme d’excellence » ; – La diatribe de 700 directeurs de laboratoires : « Notre politique de recherche serait-elle faite par et pour 1 % des scientifiques ? » ; – Une charge d’un collectif de chercheuses et d’universitaires spécialistes du genre : « Une réforme néolibérale contre la science et les femmes ». |
« Mes propos ont été sortis de leur contexte »
Nous sommes le jeudi 27 octobre 2020, un peu moins de dix jours après le violent assassinat de Samuel Paty. Mme X, professeure de droit privé à Aix-Marseille Université, dispense comme à son habitude un cours consacré à la théorie générale du conflit des lois devant...