Naviguant entre open source et open science au sein d’Inno3, Benjamin Jean et Célya Gruson-Daniel défendent une autre vision de l’innovation. A plusieurs, on est plus open. Quel rapport entretiennent public et privé en terme de valorisation de la recherche ? BJ On a parfois l’impression que la recherche est aujourd’hui là uniquement pour profiter au privé. Le privé prend ce qui l’intéresse et repart avec, sans que la recherche y gagne. CGD On assiste à des tensions public-privé, avec une captation des projets se disant « open » mais sans modèle ni gouvernance ouverte sous-jacent – de l’open washing donc. C’est pourquoi il est important de pérenniser les modèles économiques dont les fondements sont ouverts. Pourquoi les modèles open sont-ils plus naturels pour les chercheurs ? CGD Le système actuel de l’innovation dégoûte beaucoup de chercheurs qui sont habitués à travailler avec des valeurs de partage et de collaboration. BJ Le numérique fournit une abondance des connaissances, exactement comme en recherche : on innove à partir de ce qui existe déjà. Les chercheurs sont-ils orientés par défaut vers le modèle start-up ? BJ Les outils financiers actuels ne sont malheureusement pas adaptés à l’open, alors que les institutions poussent à l’open. C’est très contradictoire. CGD Nous sommes à un moment de transition : les modalités de valorisation actuelles ont une grande inertie. Il y aurait un réel besoin de formation et d’acculturation à ces nouveaux modèles, par exemple au sein des SATT. |
David Chavalarias : « X vous projette dans le pire de votre environnement social »
En tant que chercheur, que vous apportait un réseau social tel que Twitter avant ? Twitter m’était utile pour faire de la veille scientifique et technologique, en étant connecté à des experts de mon domaine qui produisent ou pointent vers des publications ou d’autres...