Ils se cachent parmi vous |
Une enquête sur les dérives extrémistes à l’université ? L’annonce fait réagir. Avant-après. Frédérique Vidal semble être sortie de la neutralité à laquelle elle s’était astreinte sur le sujet de l’islamogauchisme ; elle assurait il y a quatre mois que l’université n’était pas la « matrice de l’extrémisme ». En dénonçant dimanche au micro de l’inénarrable Jean-Pierre Elkabbach que « l’université n’est pas imperméable [à l’islamogauchisme, NDLR] », le virage est très serré et les universitaires se cabrent. Arrières-pensées. L’annonce par la ministre de la Recherche d’une enquête sur l’islamogauchisme à l’université ne vient pas de nulle part. Les propos de Jean-Michel Blanquer, la proposition de mission d’information parlementaire sur l’islamogauchisme et surtout les discussions en cours sur le projet de loi Séparatisme ou le débat Darmanin — Le Pen dessinent un moment politique. Les Experts SHS. En quoi consisterait cette enquête ? Personne ne le sait aujourd’hui. Si le CNRS botte en touche, le ministère précise qu’elle serait en fait portée par l’Alliance Athéna, dont Antoine Petit, PDG du CNRS et préfacier de ce livre dont il est à nouveau beaucoup question, est vice-président. Anonymes, levez-vous. La ministre assume bien vouloir faire « un bilan de l’ensemble des recherches qui se déroulent dans notre pays », notamment celles sur le postcolonialisme. Il n’en reste pas moins que, depuis le début de cette polémique, pas un seul nom d’universitaire islamogauchiste n’a fuité, même de la bouche de ses plus féroces contempteurs. Mais qui sont-ils donc ? |