Une séance de travail chez ROpenExo |
Breveter et protéger ses travaux n’est pas le seul moyen de les valoriser. Tour d’horizon de l’innovation ouverte. Start-up, deeptech, entreprenariat… Il existe une alternative : l’innovation ouverte. Basée sur l’open source et vendant plutôt du service, celle-ci s’oppose au modèle des start-up qui demandent un investissement financier important (d’où le recours à des VC ou « venture capitalists ») pour des développements technologiques généralement pointus. Des valeurs différentes. Au lieu de tout baser sur la propriété intellectuelle et la protection à travers des brevets, l’open innovation surfe sur les principes de l’open science, où la valeur est créée par la diffusion massive et rapide de la connaissance. De plus, le partage avec la communauté ainsi créée permet d’améliorer la qualité en continu. Pas tout seul. Le choix de l’open permet d’accéder à tout un réseau, par exemple celui des fab labs. Ceci a permis à Madjid Ait Si Amer, titulaire d’un master en informatique et diplômé de la Fabacademy, de compter sur une dizaine de collaborateurs. Leur projet ROpenExo (si vous voulez en savoir plus) a pour objectif de développer un exosquelette à destination de personnes atteintes de la myopathie de Duchenne. Le tout en open source. Des modèles éco à repenser. À quoi sert de déposer un brevet sans argent pour le défendre ? Madjid a choisi une licence open source plutôt qu’un brevet pour développer son projet : diffuser les plans de son exosquelette accélérera son amélioration grâce aux retours des utilisateurs. Mais il faut trouver son modèle économique : un abonnement payant à ROpenExo permettrait par exemple aux clients de disposer de la dernière version du produit. |