La loi de programmation continue son parcours législatif au pas de course. Julien Gossa, universitaire à l’initiative de la Conférence des praticiens de l’enseignement supérieur et de la recherche (CPESR), livre son analyse à TMN. Les chercheurs vont-ils réellement payer les investissements promis dans la LPR avec leurs retraites ? Frédérique Vidal n’a rassuré personne avec ses réponses, alors qu’elle aurait pu le faire en réfutant clairement [plus d’infos ici, NDLR]. La loi de programmation n’engage à rien en réalité puisqu’elle sera rediscutée tous les ans dans les lois de financement. Elle a un défaut structurel : elle n’impose pas d’investissements une fois adoptée. En d’autres termes ? Beaucoup de bruit pour rien. C’est pour cette raison que son calendrier législatif a été accéléré, je ne parle même pas d’un déni de démocratie. D’autres lois importantes doivent passer à la suite, comme celle sur la procréation médicalement assistée. Cette loi est devenue un poids pour le gouvernement. Qu’a-t-il manqué pour en faire une loi structurante ? Ce n’est que mon interprétation évidemment mais l’intention de départ était une grande loi — la fusion des corps, la suppression du CNU… — du même niveau que celle de 1984. Là, on finit avec les émérites qui garderont quelques privilèges et la suppression des autorisations de cumul. En réalité, cette loi est vide. |
Philippe Grandcolas : « Se préoccuper de la biodiversité n’est pas une dérive idéologique »
Que retenez-vous de la COP sur la biodiversité qui vient de s'achever à Rome ? La signature d’un accord par près de 200 pays est une relative bonne nouvelle. Cela faisait plus de 30 ans qu’on attendait une mise en œuvre plus concrète de la Convention sur la...