C’est une Nobel, saurez-vous trouver laquelle ? |
Petit bilan de ces quelques jours de folie venue de Stockholm. Des femmes. Lundi, zéro. Mardi, une. Mercredi, deux. Jeudi, trois ?… Non, on s’arrête là. Andrea Ghez est la quatrième femme à recevoir le Nobel en physique. Quant à Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna, elles sont sixième et septième sur la liste des lauréates féminines en chimie. Mais pourquoi si peu de femmes sont récompensées ? Réponse du comité : parce que les résultats récompensés datent parfois d’il y a 30 ans. Il faut prendre son mal en patience… Une Française. Cocorico ! La prix Nobel de chimie Emmanuelle Charpentier est française. Quelle université va pouvoir grimper dans le classement de Shanghai ? Aucune, car la chercheuse exerce à Berlin. La ministre Frédérique Vidal a beau se féliciter qu’« Emmanuelle Charpentier est un exemple de l’excellence de la formation à la française », cela a vite déchainé les foudres des twittos. Des moyens. Malgré son début de carrière en France, la chimiste a vite quitté l’Hexagone. En 2016, Emmanuelle Charpentier s’exprimait ainsi suite au prix l’Oréal : « Je ne sais pas si, étant donné le contexte, j’aurais pu mener à bien le projet Crispr-Cas 9 en France. Si j’avais fait une demande de financement, il est probable que l’Agence nationale de la recherche (ANR) n’aurait pas alloué de fonds à mon projet. » Des virus. Nous sommes donc bien vite rattrapés par la réalité du monde de la recherche, moins reluisante. En plus, le prix Nobel de médecine récompensant les travaux sur l’hépatite C rappelle la situation sanitaire critique dans laquelle nous sommes actuellement avec la Covid et la pression sur les chercheurs pour y trouver une solution (voir notre interview de Bruno Canard ). |