Devant le flou relatif des directives, les chercheurs s’organisent dans l’urgence pour assurer la continuité de leur travaux… quand c’est possible. Depuis maintenant presque 48 heures, les labos sont passés dans le monde d’après. L’évacuation express de l’Université de Tolbiac, décidée jeudi 12 mars dernier, n’aura donc été que le prélude d’une situation inédite. L’IUT de Creil avait lui fermé une dizaine de jours auparavant. En moins de quatre jours, c’est en effet tout l’Enseignement supérieur et la recherche qui ont dû improviser une vie loin de son labo et de ses équipes avec un mot-clef : télétravail. Des recos en plusieurs temps. La ministre de la Recherche s’est adressé à deux reprises au monde de la recherche par courrier, suivant de près les annonces gouvernementales sur l’interdiction des rassemblements et la distanciation sociale. Si, le 13 mars encore, les activités de recherche devaient se maintenir, il n’en est aujourd’hui question que pour les travaux essentiels et encore, au compte-gouttes. Les reports et annulations se succèdent. Fort logiquement, les élections universitaires tout comme les concours CNRS ont été annulés et reportés. L’ANR a communiqué sur un report des calendriers des appels à projets (sauf celui sur le Covid-19) ; tous les établissements de recherche ont émis leurs propres directives (lire celles de l’ICM ou celles de l‘institut Pasteur ou Paris Saclay notamment) et organisent le couvre-feu. Tout comme à Harvard, qui a annoncé dès le 14 mars l’arrêt de toute recherche en son sein. Pour un temps. |
« Mes propos ont été sortis de leur contexte »
Nous sommes le jeudi 27 octobre 2020, un peu moins de dix jours après le violent assassinat de Samuel Paty. Mme X, professeure de droit privé à Aix-Marseille Université, dispense comme à son habitude un cours consacré à la théorie générale du conflit des lois devant...