Laissez-nous vous présenter Camille Noûs

— Le 17 avril 2020
Cette illustre inconnue, en réalité un avatar de RogueESR, veut à elle seule incarner le collectif dans la recherche. Voici comment.

Vous allez entendre parler de Camille.
Cette action a été lancée par le collectif RogueESR afin d’« affirmer le caractère collaboratif et ouvert de la création et de la diffusion des savoirs ». Elle consiste à ajouter Camille Noûs à la liste d’auteurs de vos publications, à la position que vous souhaitez. Elle a même une affiliation : le laboratoire Cogitamus (« nous pensons », pour les non latinistes qui nous lisent).

Une identité qui vient de loin. 
Camille, un prénom utilisé couramment dans les ZAD, signera donc potentiellement beaucoup d’articles ! Aura-t-elle pour autant un fort h-index ? Cela ne l’intéresse guère… Car si l’on en croit sa biographie, « elle est insensible aux indicateurs élaborés par le management institutionnel de la recherche ». Héritière de la philosophie antique, son nom de famille est en effet synonyme de raison et d’intellect pour les Grecs anciens.

Les premiers papiers arrivent.
Camille Noûs, déjà spécialiste du moyen-âge castillan, commence à s’immiscer en physique. On signale en effet une première publication sur arXiv grâce à des chercheurs de l’université de Lorraine. Stéphane André, premier auteur de ce papier, voit en Camille Noûs une bonne manière d’« aborder ces questions politiques », souvent tues, avec les autres membres du labo. 

À lire aussi dans TheMetaNews

Aller au labo en vélo

Vos collègues cyclistes sont unanimes : la petite reine – un surnom du vélo qui vient de la reine des Pays-Bas Wilhelmine – a grandement amélioré leur qualité de vie. Si certains inconditionnels pédalent depuis toujours, d’autres s’y sont mis plus récemment : l’année...

La longue odyssée d’Odyssée

Aujourd’hui, en recherchant “odyssée” sur internet, la première occurrence que vous renverra Google est peut-être comme chez nous une plateforme de vidéos avec des contenus complotistes. Ce sera bientôt, si tout va bien, votre nouvelle plateforme pour candidater aux...

La recherche argentine clouée au pilori

« La science n’est pas chère, c’est l’ignorance qui l’est », peut-on lire sur les pancartes brandies par les chercheurs devant le Polo Cientifico [le ministère de la Recherche, NDLR] le 14 février dernier à Buenos Aires, en Argentine. Depuis quelques mois, les...