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07.04.2022 • N°7 • LES POLITIQUES VOUS RÉPONDENT
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Opiacés. « Sous morphine » ou pas, selon Fabien Roussel, cette campagne présidentielle touche bientôt à sa fin. Le premier bilan côté recherche est évidemment maigre.
Monopole du cœur. Non que nous attendions l’irruption des labos dans une passe d’armes entre candidats mais l’urgence ambiante a empêché la réflexion sur le temps long. Et le temps long, c’est la recherche (bien sûr).
Photo finish. N’en reste pas moins que nous devions mener notre opération #ParlonsRecherche jusqu’au bout en publiant une analyse express des programmes des candidats que nous n’avons pu interroger.
Lisibilité. Pour plus de lisibilité, nous avons extrait à chaque fois trois propositions dans les programmes mis en ligne : elles sont en intégralité en lien dans chaque article.
Keep calm & science hard,
— L’équipe de TheMetaNews
PS. Ce numéro de #ParlonsRecherche ainsi que tous les numéros précédents sont disponibles en libre accès sur notre tout nouveau site jusqu’au 24 avril ! Faites-le savoir.
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→ JEAN LASSALLE Question de symboles
→ NICOLAS DUPONT AIGNAN Tout pour la souveraineté
→ NATHALIE ARTHAUD Service minimum
→ PHILIPPE POUTOU Des moyens, des moyens, des moyens
→ MARINE LE PEN La recherche aux abonnées absentes
→ EMMANUEL MACRON En campagne avec son bilan
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TEMPS DE LECTURE : 5 MINUTES
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℗ Contenu réservé à nos abonnés
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La recherche occupe une place dans le programme du député candidat avec des propositions disparates.
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↳ Un plaidoyer pour la science ouverte : il faudrait « libérer le savoir issu de la recherche publique, en garantissant son libre accès en ligne » et lever les brevets dont les usages sont vitaux.
↳ Pas d’éoliennes mais du renouvelable : le candidat prône de « développer la recherche fondamentale sur l’énergie photovoltaïque » mais aussi d’engager le développement de la 4e génération de centrales nucléaires.
↳ Plus de sciences humaines ! Il faudrait développer « la recherche en psychologie, en sociologie et en organisation du travail » mais aussi sur la famille. Par ailleurs, les chercheurs devraient pouvoir changer de sujet ou de discipline au cours de leur carrière.
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Tout pour la souveraineté
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↳ Remember Lisbonne. Il prône de « passer la barre des 3% du PIB » consacrés à la recherche publique et privée dès 2024, pour faire de la France le « paradis des chercheurs ». Ce qui semble très très ambitieux : les accords de Lisbonne le prévoyant datent de vingt ans.
↳ Don’t touch the CIR. Le crédit d’impôt recherche (CIR) devraient être sanctuarisé mais ses montants « plafonnés à 100 millions d’euros par groupe » pour mieux le répartir.
↳ Et des revalos. Il faudrait « mieux rémunérer les chercheurs et les doctorants », sans donner de chiffres précis, et aider les chercheurs entrepreneurs », notamment en intégrant les brevets dans leur évaluation.
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↳ Une pensée pour les jeunes. Le constat est partagé : « les conditions de recrutement des jeunes, et moins jeunes, chercheurs semblent faites pour décourager les plus motivés ». Sa proposition : « supprimer la précarité, augmenter les rémunérations ».
↳ Plus de moyens (mais combien) ? Il faudrait « augmenter les efforts financiers en matière de recherche » mais sans citer de chiffres : pour cela, elle prône de « demander aux principales intéressées, les équipes de chercheurs ».
↳ Haro sur les crédits d’impôts. Le Crédit impôt recherche (CIR) n’a pas ses faveurs, accusé de conforter « les dividendes des actionnaires comme avec le feu CICE [crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi, NDLR] ».
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Des moyens, des moyens, des moyens
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↳ Inquiétudes pour le CNRS. « L’importance grandissante acquise par l’Agence nationale de la recherche (…) pourrait amener à une dilution voire à une disparition des organismes de recherche », dont Philippe Poutou regrette la possible transformation en « agences de moyens ».
↳ Recrutements massifs. Le candidat promet « l’embauche immédiate de 45 000 enseignant·e·s et de 20 000 BIATSS dans les cinq prochaines années » pour s’aligner sur le taux d’encadrement des grandes écoles, associé à la fin des contrats précaires et le dégel du point d’indice.
↳ Lisbonne, encore. « Nous souhaitons renforcer le financement de la recherche et l’amener à au moins 3% du PIB », assorti de la suppression de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres).
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La recherche aux abonnées absentes
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↳ La techno d’abord. La mise en place d’un fond d’investissement baptisé FSF (Fond souverain français) permettrait de « redonner à la recherche (…) les moyens humains et matériels qui permettront de replacer la France dans le peloton de tête des grandes nations technologiques ».
↳ Énergie d’avenir. Sans surprise, la candidate prône la relance du nucléaire par la « mise en chantier de réacteurs de 4e génération et microcentrales » et de la filière hydrogène.
↳ Le numérique d’abord. Il faudrait « davantage de recherche scientifique (et) des aides ciblées en faveur des entreprises du numérique ».
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En campagne avec son bilan
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Le candidat de La République en Marche (LREM) veut prolonger les mesures de son premier mandat sans beaucoup de précisions pour le moment.
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↳ Le bilan d’abord. Toute une fiche thématique est consacrée au dernier quinquennat, marqué par le vote de la Loi de Programmation de la recherche mais sans proposer de mesures complémentaires.
↳ Des chantiers. Il faudrait « continuer à soutenir des projets majeurs pour l’avenir : mini-lanceurs spatiaux, biomédicaments [une vingtaine, NDLR], réacteurs nucléaires de troisième et quatrième génération » mais aussi des technologies comme les exosquelettes.
↳ Boule de cristal. Lors de son discours devant les présidents d’université le 13 janvier (que nous avions analysé), le président qui n’était alors que « quasi-candidat » avait esquissé une redéfinition des rôles entre universités et organismes et un acte 2 de l’autonomie, entre autres.
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Pour se reposer les yeux et les méninges après cette avalanche de propagande électorale, voici un petit Gif du Soleil. Pour l’anecdote, le créateur de ce format de vidéo est mort récemment. Et au fait, ça se prononce Jif.
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