Il ne peut en rester qu’un |
Ou comment la présidence du Hcéres est devenu un enjeu politique. Un premier tour de chauffe. Le siège du président du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) est vacant depuis fin octobre. Ce n’est pas faute de volontaires : outre la candidature collective lancée par RogueESR (finalement rejetée en février dernier), trois personnalités sont montées au créneau : d’abord Thierry Coulhon, conseiller élyséen à la recherche, Catherine Dargemont et Véronique Chanut. Le ministère relance la procédure. Ce qui ne devait être qu’une simple nomination par décret (comme pour Michel Cosnard) est devenu un processus politique, ralenti par le Covid et le fait que le candidat « naturel » Thierry Coulhon a été à la fois juge et partie dans ce processus de nomination, comme le pointe (sans le condamner) le conseil de déontologie qui a rendu ses conclusions il y a trois jours. Le n-ième épisode d’une saga à rebondissements. L’évaluation voulait un « big bang »… Lors de son intervention aux 80 ans du CNRS, Emmanuel Macron avait pointé les lacunes de l’évaluation à la française, un système « mou, sans conséquences réelles ». Mais la transformation du Hcéres en Autorité publique indépendante, dôtée d’une personnalité morale et d’une responsabilité juridique, un temps évoquée, n’est pas dans le projet de loi Recherche publié il y a quelques jours .… mais prépare un « small bang ». Le texte, encore en discussion, ne prévoit en effet que de simplifier la procédure, renforcer la crédibilité ou conforter l’utilité de l’évaluation et avère le « peu d’effets » qu’elle a sur la recherche mais ne modifie qu’à la marge les missions du Hcéres. Retour à la case départ ? |