Jadis, Martha Boeglin a souffert pour rédiger sa thèse. Cette docteure en philosophie accompagne aujourd’hui les doctorants, notamment via le blog Scriptoria qu’elle a fondé il y a 18 ans. Pourquoi est-il difficile de rédiger sa thèse ? Souvent, les doctorants ont à la fois beaucoup de connaissances et l’impression de ne pas en savoir assez. Ils n’ont généralement pas de stratégie de rédaction et ne savent pas mettre en exergue leur propre contribution. Certains veulent écrire un texte parfait dès le départ et peuvent passer des jours sur une phrase sans savoir quelle sera sa fonction définitive dans le texte. Bref, ils se perdent dans les détails sans vue d’ensemble sur leur projet. Quelles sont les conséquences ? Ces difficultés mènent souvent au blocage or le blocage est normal. Il ne faut pas se remettre en question pour autant ni abandonner. En réalité, tout le monde souffre quand il faut écrire un texte de qualité. Malheureusement, ces blocages sont tabous à la fac. Si les professeurs en parlaient, ils seraient vécus moins dramatiquement par les doctorants. En quoi maîtriser les méthodes de rédaction est-il utile ? On apprend une stratégie d’organisation avant la rédaction qui permet de valoriser son travail. Quelle est l’originalité du travail ? Quelle est la contribution à son domaine ? Répondre à ces questions permet de se positionner par rapport aux autres chercheurs et de trouver sa place dans la communauté. Il faut identifier le diamant dans son travail ; la thèse sera son écrin. |
Hélène Gispert : « L’absence des femmes aux Nobel n’est que la partie émergée de l’iceberg »
Les femmes sont encore une fois les grandes perdantes de cette série de Nobel 2024. Faut-il s'en indigner ? En effet, si l’on regarde les cinq dernières années, sur les trois prix de médecine, physique et chimie, 29 hommes et seulement six femmes ont été récompensés....