C’était déjà une recommandation européenne, le CNRS vient d’en remettre une couche avec les déclarations d’Alain Schuhl : ne cédez plus vos droits d’auteur de manière exclusive aux éditeurs scientifiques ! Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Idéalement, la dernière version de votre papier (version of record en anglais) ou a minima la version auteur du manuscrit accepté (author accepted manuscript, sans la mise en forme de l’éditeur) doit être placée sous la licence Creative commons CC BY. Celle-ci permet une utilisation libre à condition de citer les auteurs, en accord avec les principes de la science ouverte. Nommée également stratégie de conservation des droits – ou Rights Retention Strategy en anglais –, celle-ci consiste en pratique à ajouter un paragraphe dans la section des remerciements, comme indiqué dans le guide de cOAlition S :
« This research was funded, in whole or in part, by [Organisation Name, Grant #]. A CC BY or equivalent licence is applied to [the author accepted manuscript / the version of record] arising from this submission, in accordance with the grant’s open access conditions. »
Ensuite, vous pouvez déposer votre papier dans la version qu’il convient sur une archive ouverte. Malgré la résistance de certains éditeurs, toutes les revues sont au courant, comme l’indique le Plan S européen dans son bilan annuel. Un grand merci au blog Open Science de l’Institut Pasteur dont les auteurs sont revenus plusieurs fois sur ce point qui est tout sauf un détail.