Comment nait une vocation ? Beaucoup d’entre vous ont eu à cœur de répondre aux problèmes de société mais le retour à la réalité est parfois dur, révèle l’enquête #ParlonsRecherche. Rester un éternel étudiant. Si cela semble être la motivation première de certains, pour d’autres c’est le hasard, une rencontre avec un professeur passionnant ou l’attrait pour le service public qui les ont menés à la recherche. Mais c’est la curiosité qui revient le plus souvent. Caroline, doctorante en géographie, nous le raconte : « Enfant, je voulais devenir exploratrice, je lisais beaucoup. Finalement, les vrais explorateurs·trices ont toujours été les chercheurs curieux. J’en ai joyeusement pris conscience en entrant à l’université. » La vocation est souvent synonyme de prise de conscience, comme en témoigne la doctorante Adèle Gapin : « Une fois notre naturel (…) découvert, on réalise qu’on doit le mettre au service de la communauté ». Cette volonté d’être utile est aussi très présente chez cette postdoc en agrologie, pour qui le déclic a été « le constat de l’impasse environnementale constamment réaffirmée dans les médias, la vie quotidienne et les œuvres de fictions qui nous accompagnent, le sentiment qu’il faut agir et trouver des solutions ». La réalité de la recherche est parfois moins enchanteresse : « compliqué, galère, précaire, frustrant, usant, déprimant » sont des expressions qui reviennent énormément parmi les réponses à la question « Pour moi, en 2020, être chercheur c’est… ». Mais d’autres préfèrent voir le verre à moitié plein et répondent : « De la fierté, passionnant, le feu !, la liberté, une chance, un espoir, faire avancer la connaissance, travailler pour la société… ». Et vous ? |
Une journée avec les métascientifiques
Vous avez chacun votre objet de recherche : un virus, un trou noir, une période de l’histoire ou un groupe social. Mais certains de vos collègues ont choisi un objet qui vous surprendra peut-être : vous. Ils sont sociologues, bibliomètres, chercheurs en sciences de...