Vous souvenez-vous de votre premier article en tant que premier auteur ? Retour sur cette étape cruciale dans la carrière d’un jeune chercheur avec le chanceux chimiste Romain Tavernier. Comment la décision que vous soyez premier auteur a été prise ? Est-ce que cela a créé des tensions dans le groupe ? Cela n’a posé aucun problème. Mes encadrants (j’ai deux directeurs de thèse et un encadrant dans l’industrie) m’ont toujours laissé très libre de mes collaborations. J’ai été 100% acteur du projet : c’est moi qui ai décidé du sujet et des co-auteurs de l’article, et j’ai pu en discuter sans tabou avec mes encadrants. Qu’est-ce que ça représente pour vous ? Cet article, c’est l’opportunité d’avoir un regard extérieur sur mon projet. En recherche, on travaille beaucoup en vase clos, et je n’ai que le retour de mes directeurs de thèse. La relecture par les pairs permet de se confronter à l’avis de la communauté, encore plus qu’une présentation orale en conférence qui peut s’avérer frustrante lorsqu’elle ne suscite pas de questions. Avez-vous déposé le preprint sur une plateforme ? Non, cette pratique est malheureusement peu connue dans ma communauté [la chimie des polymères, NDLR]. Comme le projet est une collaboration avec des industriels, je n’ai pas les mains libres et l’autorisation prend autant de temps que le processus de peer-review. Mais je déposerai un postprint sur HAL. |
Hélène Gispert : « L’absence des femmes aux Nobel n’est que la partie émergée de l’iceberg »
Les femmes sont encore une fois les grandes perdantes de cette série de Nobel 2024. Faut-il s'en indigner ? En effet, si l’on regarde les cinq dernières années, sur les trois prix de médecine, physique et chimie, 29 hommes et seulement six femmes ont été récompensés....