Stanislas Desjonquères a fondé Nexbiome, un incubateur privé de candidats médicaments liés au microbiote. Il livre à TMN son analyse le secteur. Le microbiote est aujourd’hui populaire mais à quoi est dû ce succès ? Le succès des thérapies liées au microbiote tient à une poignée de facteurs tous réunis aujourd’hui. La demande des consommateurs, tout d’abord, qui sont en demande de naturalité; notre environnement interne est peuplé de bactéries. Une recherche dynamique, ensuite : celle sur le microbiote l’est, vous pouvez le vérifier sur PubMed. Enfin des financements privés sont aujourd’hui au rendez-vous et des solutions techniques existent, comme le séquençage à haut débit ou la bioinformatique. En quoi les thérapies liées au microbiote diffèrent des autres médicaments ? On a, il est vrai, affaire à une nouvelle catégorie de produits, différents de ceux qui les précèdent, comme les vaccins, les antibiotiques ou les génériques, mais ce sont bien des médicaments. Des centaines de pathologies sont concernées, dans quatre domaines en particulier : infectiologie, immunité, système nerveux central et les maladies inflammatoires. Après des années de recherche fondamentale, on se rend compte que le microbiote est à la fois le problème et la solution. Est-ce une autre manière de guérir ? Les vraies révolutions sont silencieuses. Contrairement à la grande majorité des médicaments, curatifs, les thérapies basées sur le microbiote apporteront une valeur préventive et j’estime qu’il s’agit d’une nouvelle approche de la médecine. Mais ces thérapies seront tout de même jugées par les autorités sanitaires comme les autres médicaments, au travers de leur efficacité, de leur sécurité et de l’amélioration du service médical rendu. Cela ne changera pas. |
Dorothy Bishop : « J’ai démissionné quand j’ai compris que la Royal Society ne ferait rien contre Musk »
Au mois de novembre 2024, vous avez quitté la Royal Society, l’équivalent britannique de l’Académie des sciences française. Le regrettez-vous ? Aucunement, je suis encore plus satisfaite de ma décision aujourd’hui. J’ai quitté la Royal Society pour dénoncer la...