Le temps des arbitrages est passé. Voici venir le temps du service prévente pour la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), annoncée par Edouard Philippe en février dernier et qui devrait arriver au Parlement début 2020. Cette fois c’est Emmanuel Macron lui-même qui monte au front : le Président, accompagné de la ministre de la Recherche Frédérique Vidal a ainsi reçu à l’improviste un aréopage d’une demi-douzaine de chercheurs, aux profils très divers, dont voici la liste, à une réunion de travail à l’Elysée le 18 novembre dernier pour « consultation » sur un texte certainement déjà écrit par les services du gouvernement. Séquence com’ dans 3… 2… 1… Le président a noté les doléances de la profession : « Nos demandes portaient sur l’augmentation du budget de la recherche, le maintien des emplois et le poids trop important de l’évaluation ; il n’a pas personnellement fait de propositions mais a noté ce que nous disions », souligne Cornelia Meinert, qui a elle-même foulé la moquette élyséenne le 18 novembre dernier. Selon toutes probabilités, la semaine prochaine, marquée par un symposium à l’occasion des 80 ans du CNRS, sera celle des révélations, avec un discours de Frédérique Vidal prévu en clôture et la présence d’Emmanuel Macron pressentie le soir lors d’un dîner au Palais de la découverte. Il serait en effet temps de passer aux explications car seul un chercheur sur dix déclare (sondage BVA santé pour MSD) « connaître les ambitions du gouvernement » concernant la LPPR. Êtes-vous ce chercheur ? |
La recherche américaine peut-elle résister ?
« Scientifiques persécutés, démocratie en danger », « Scientists support scientists », « Science against totalitarianism »… Voici quelques-uns des nombreux slogans que l’on pouvait lire sur les pancartes brandies par les manifestants — peut-être l’un d’entre vous...