Le gouvernement planche sur une « prime Covid » jusqu’à 1 000 euros. Tout le monde n’en bénéficierait pas, loin de là. On n’en est pas encore au stade des annonces officielles. Néanmoins, l’info circule déjà au sein des universités et des syndicats. De la même manière que le gouvernement veut récompenser les soignants en première ligne face au Covid (avec une prime jusqu’à 1 500 euros), les personnels montés au front dans l’enseignement supérieur et la recherche devraient avoir droit à une prime « Covid ». Le ministère a fait des annonces orales en ce sens le 28 mai dernier auprès de la Conférence des présidents d’université. Une minorité concernée. Avec un budget prévisionnel de 5,6 millions d’euros, seule une minorité (environ 5% des personnels) serait servie, selon le barème suivant : – 330 euros dans 40% des cas, – 600 euros pour un autre 40 %, – 1 000 euros pour 20% des personnels. Prime de risque. Tout comme pour les personnels soignants, l’idée générale est de récompenser le risque pris face à la pandémie (continuité de service, travail en présentiel…) avec une attention particulière pour les chercheurs travaillant sur le virus, qui toucheraient (toujours conditionnel) 1 000 euros. Certains plus égaux que d’autres. Si le principe d’une prime ne fait pas débat, son montant et surtout sa répartition posent question. Gérald Darmanin avait annoncé il y a un mois qu’un fonctionnaire sur cinq serait concerné ; avec 5 % dans l’ESR, on en est loin. De plus, au sein d’un même laboratoire notamment, pourquoi verser 1 000 euros à un chercheur et pas à ses collaborateurs, pourtant tout aussi exposés ? |
« Mes propos ont été sortis de leur contexte »
Nous sommes le jeudi 27 octobre 2020, un peu moins de dix jours après le violent assassinat de Samuel Paty. Mme X, professeure de droit privé à Aix-Marseille Université, dispense comme à son habitude un cours consacré à la théorie générale du conflit des lois devant...