🔷 L'important, c'est la santé



07 avril 2021 | L’actu de la profession
Peut-on être
et avoir été ?

Tous libres et égaux. Mais certains chercheurs sont-ils plus égaux que les autres ? (merci Coluche et George Orwell) On revient dans ce numéro sur la recherche en santé dans l’Hexagone, au centre de toutes les attentions.  
Au pays de Pasteur. Cumulant les enjeux financiers, éthiques et stratégiques, la recherche biomédicale est au carrefour de toutes les attentes, qui se résument aujourd’hui en une phrase : la France n’a pas « son » vaccin anti-Covid.
Besoin de diagnostic. La recherche en santé doit affronter trois maux : un sous-financement chronique, une allocation des moyens parfois d’un autre âge et un manque de souplesse législative.
Boule de cristal. Pays de taille et d’influence moyenne dans un monde changeant, la France doit-elle donc se résoudre à devenir ce qu’elle est ? Il n’y a pas de fatalité.

Keep calm & science hard,
Laurent de TheMetaNews 
 PS  Cher abonné, c’est le moment ou jamais de parler de nous pour qu’un maximum de chercheurs bénéficient de notre test avec le consortium Couperin.


Si vous n’avez que 30 secondes



A partir d’ici 5 minutes de lecture conceptuelle


Les prescriptions de l’Académie


Comment soigner la recherche en santé en France ? Voici quelques pistes.


Ca chatouile et ça gratouille
Constat partagé. Le tout récent rapport commun des académies de médecine et de pharmacie en deux parties (le financement | l’organisation) dresse un portrait sans fards de la recherche biomédicale française. En voici les principales conclusions :
  •  Un budget sous dimensionné  Avec une part de 17, 2% du total des crédits recherche en 2020, la biologie-santé est en recul ; elle devrait être du double pour s’aligner avec l’Allemagne, le Japon ou le Royaume-Uni.
  •  Une recherche, combien de tutelles ?  Au-delà des crédits du ministère de la Recherche, la biologie santé doit compter sur le ministère de la Santé (et plus modestement sur le Quai d’Orsay), sans compter les PIA, l’Assurance maladie ou les régions.
  •  Une recherche clinique gérée au point  (▼voir également l’encadré ▼) Le système d’allocations des moyens mis en place en 2008 favorise les mauvaises pratiques.
Au rayon des propositions, les académiciens préconisent un investissement massif, qu’ils estiment en partie assuré par les annonces de la LPR. Pour rappel, Emmanuel Macron avait sanctuarisé 1,3 milliard pour la santé dans ses annonces initiales, ce qui n’apparait plus très clairement depuis.
Question de structure. Une réforme de fond en comble de la recherche hospitalière par la création d’un conseil national ad hoc est envisagée ainsi que celle d’un institut biologie-santé aux côtés ou en remplacement de l’existant selon les scénarios envisagés, plus ou moins disruptifs.
 Indiscrétion  Si cela ne transpire pas dans les rapports, le cas de recherches en sciences humaines jugées redondantes voire inutiles, notamment sur le genre, a été abordé en séance au sein des académies. La polémique n’est jamais loin.


Une réaction ? On vous écoute.

Le Sigaps, venu d’un autre temps

Les rapport des académies (tout comme d’autres avant) dénoncent à plusieurs reprises la survivance de ce système rendant les moyens financiers proportionnels au nombre de publications, à raison d’un milliard d’euros par an. Ce système en contradiction avec toutes les bonnes pratiques de recherche internationale (nous en parlions) a la vie dure en France malgré les critiques et a même permis d’inexcusables dérives (suivez notre regard). Les académiciens préconisent sa suppression pure et simple.


 Des infos en peu de mots  Allez, une petite sélection de poissons d’avril (même si 2021 ne s’y prête pas), un sur l’islamogauchisme, le second sur l’Inria (pardon Inria), un troisième sur la copie de philo au Bac de l’élève Macron (pas évident), le dernier sur le point médian ////////// L’islamogauchisme occupe le centre des débats au Sénat autour de la loi Séparatismes, en particulier l’article 24 septies du texte. A suivre ////////// La mesure de suivi de carrière des enseignants-chercheurs, mise en place en 2014, est analysée dans cette note du ministère //////////


 Philippe Berta à la tribune 
« La science va très vite, la loi ne suit pas »


Pour ce député chercheur, le cadre actuel de la loi bioéthique ne convient plus.




Philippe Berta est généticien
« Nous allons, certainement en mai, aborder les dernières discussions autour de la  loi bioéthique. Ce ne sera malheureusement pas une très grande loi. »


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  Un Journal officiel et non officieux  Ca bouge (légèrement) dans les grilles de promotion du ministère //////// On recrute à l’Institut de recherche et de développement : un assistant ingénieur, deux ingénieurs d’étude, un technicien de recherche //////// Sujet malheureusement d’actualité : la protection fonctionnelle des présidents d’université est placée sous la tutelle du rectorat //////// De nombreux postes ouverts aux concours interne et externe sont à consulter ici ou directement à la source au Journal officiel (rubrique Mesri) ////////


 Ils refont leur carte de visite   Bernard Laurent, Jean-Baptiste Ricco et Pierre Miossec ont été nommés à l’Académie de médecine //////// Robert Armogathe a été accueilli à l’Académie des inscriptions et belles-lettres //////// Emmanuel Macron a proposé que Philippe Baptiste prenne la présidence générale du Cnes (sa nomination doit encore être confirmée par les parlementaires) //////// Véronique Soubzmaigne
est renouvelée dans ses fonctions de déléguée adjointe à la recherche et à l’innovation pour la Bourgogne-Franche-Comté pour trois ans //////// Philippe Poggi est nommé délégué régional académique à la recherche et à l’innovation pour la région Guadeloupe //////// 


Votre revue de presse express



Et pour finir


Dans la série « ça peut être utile », voici la vraie signification des bandes sur les chaussettes à vent. Edifié·e·s ? On pensait également en faire une mesure des polémiques dans l’ESR.