Comment savoir si l’on est atteint par le syndrome de l’imposteur ?Â
Difficile d’y voir clair car une fois atteint par ce syndrome, les pensées sont distordues pour aller dans le sens de sa croyance : on est un imposteur. Mais il existe tout de même une forme de lucidité, que nous avons détectée dans les expressions libres des répondants à notre enquête Doctopus. Le savoir ne veut pas dire guérir mais permet de remettre en question son mode de pensée, ce qui est une première étape.
Les doctorants sont-ils particulièrement touchĂ©s ?Â
Nous pensons que le doctorat est un terreau favorable. Ce n’est pas prouvé par des études rigoureuses mais de nombreux indices vont dans ce sens. En tant que doctorant, les mesures fiables manquent pour savoir si l’on fait « bien ou pas bien », ce que recherchent justement les personnes présentant le syndrome de l’imposteur. Venant de master, le gap est énorme : les doctorants sont souvent évalués sur le long terme, de manière abstraite, parmi des chercheurs possédant trente ans d’expérience.
Les encadrants peuvent-ils aider ?Â
C’est super si l’encadrant est rassurant. Mais une bonne relation avec son directeur de thèse peut ne pas suffire : un doctorant Ă©volue dans un cadre beaucoup plus large, au milieu d’autres doctorants plus âgĂ©s et de chercheurs parfois reconnus… De manière gĂ©nĂ©rale, nous recommandons de demander l’avis de personnes de confiance.
Les femmes sont-elles plus touchĂ©es ?Â
Nous manquons de donnĂ©es sur le sujet mais une chose est certaine : le sentiment d’imposture touche particulièrement les minoritĂ©s – de classes sociales, d’origine, de couleur de peau… En l’absence de modèle, l’identification est plus difficile et la solitude peut se faire ressentir, conduisant Ă penser que la personne n’est pas Ă la bonne place. Dans certaines disciplines oĂą les femmes sont en minoritĂ©, celles-ci peuvent ĂŞtre plus enclines Ă dĂ©velopper ce syndrome.
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