Labos Ă Bruxelles. Si il n’y avait qu’un terme Ă retenir de l’inauguration de cette prĂ©sidence française, ce serait celui de « souverainetĂ© », qui rĂ©sonne dans l’actualitĂ© autour de la crise migratoire et des inquiĂ©tudes gĂ©opolitiques. Mais sur la recherche, l’Europe a toujours son mot Ă dire. Les Anglais, toujours Ă©cartĂ©s d’Horizon Europe, en savent quelque chose.
Pierre tombale. L’ElysĂ©e et le Quai d’Orsay auront la main sur tous les aspects de cette PFUE. Le 13 dĂ©cembre, Emmanuel Macron l’a d’ailleurs fait prĂ©cĂ©der d’une visite Ă Viktor Orban, rĂ©gulièrement Ă©pinglĂ© pour les entraves Ă la libertĂ© d’expression ou aux droits de l’homme. Histoire de marquer le coup, le prĂ©sident français avait prĂ©vu un hommage sur le tombeau de la philosophe Agnès Heller.Â
Faux amis. L’Europe est une affaire des grands principes. Deux documents rĂ©cemment publiĂ©s, l’un par la Commission europĂ©enne, l’autre par le Conseil de l’Union europĂ©enne, Ă©clairent un peu la doctrine bruxelloise en la matière. Pour votre gouverne, le conseil de l’Union europĂ©enne n’a rien Ă voir avec le Conseil europĂ©en, ni mĂŞme avec le Conseil de l’Europe. Oui, l’Europe a des institutions complexes.
Europe partout. Incitatif, le premier pose les bases de l’Espace europĂ©en de la recherche (EER) et rappelle l’objectif des 3% du PIB (la France en est loin) qui doivent y ĂŞtre consacrĂ©s en insistant sur de nombreuses valeurs : libertĂ© acadĂ©mique, intĂ©gritĂ©, paritĂ©, science ouverte, excellence… Le second plaide pour une Ă©valuation plus quantitative de la recherche, en droite ligne de Dora.
ArĂ©opages. Au-delĂ de ces considĂ©rations un peu macro, la PFUE sera l’occasion de mettre sur pied une « acadĂ©mie d’Europe rĂ©unissant une centaine d’intellectuels des 27 pays et de toutes disciplines », a annoncĂ© Emmanuel Macron en plus d’une grande rĂ©union en juin des 40 universitĂ©s europĂ©ennes. Un groupe de rĂ©flexion coordonnĂ© par Thierry Chopin travaille par ailleurs Ă donner du fond Ă la PFUE depuis quelques mois. |