🔷 Qui veut une chaire (junior) ?



16 juin 2021 | La recherche et sa politique
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▼ En attendant, voici un numéro sur les très — et surement trop — fameuses chaires de professeur junior, qui sont en phase d’approche du PESRF (le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche français) ▼

Keep calm & science hard,
Laurent de TheMetaNews 


Si vous n’avez que 30 secondes
  • Les chaires de professeur junior par le menu
  • Le Journal officiel au pas de course
  • Ils réimpriment des cartes de visite
  • Et pour finir avec un superpouvoir



A partir d’ici 4 minutes de chers juniors


Mais qui veut des chaires junior ?  


Le ministère peaufine le texte de la mesure phare de la Loi Recherche, au grand dam des syndicats.


Le jeu des chaires musicales
 Si vous avez raté le début.  Les chaires de professeur junior (CPJ) ou « tenure track à la française » occupent toujours les esprits, même après d’âpres négociations et certains aménagements. Définitivement votées dans la Loi Recherche, il s’agit maintenant pour le ministère de les faire adopter par les établissements.
En approche forcée. Mardi 15 juin au matin, tous les syndicats — opposés à la mesure depuis le début — étaient réunis pour discuter de la version finale du texte qui devrait paraître au Journal officiel pendant l’été ou juste après, le ministère y tenant mordicus. C’est cette version que nous vous détaillons ici :
  •  Des contrats de trois ans minimum  et six ans maximum avec 200 000 euros de dotation financés par l’ANR sur la durée du contrat. C’est significatif sur trois ans mais semble peu si la chaire dure six ans.
  •  Un salaire de milieu de grille :  les élu·es percevront environ 3400 euros bruts par mois, soit l’équivalent d’un échelon 6 ou 7 pour un maître de conférences. Au bout, éventuellement : un poste de professeur ou de directeur de recherche.
  •  Un comité de recrutement constitué de pairs…  mais nommé par les chefs d’établissement, qui contourne les instances habituelles.
  •  Un recrutement sur appel à projet :  le projet du candidat sera porté par un financement de l’Agence nationale de la recherche. Le contrat est assorti d’une période d’essai de deux mois renouvelable une fois.
  •  Une charge d’enseignement allégée  à savoir 42h de cours (64h de TP/TD) pour un futur professeur, 28h (42h de TP/TD) pour un futur directeur de recherche.
  •  Une convention signée après le contrat de travail  qui fixe la répartition des moyens, les objectifs en termes de publication (!) ou de valorisation des travaux, etc.
  Les CPJ feront-elles florès ?  On a du mal à cerner les potentiels clients de ces CPJ parmi les établissements, qui disposent déjà de moyens moins contestés d’attirer des chercheurs « stars ». CNRS et universités de recherche intensive ont-ils été échaudés par la bronca des chercheurs ? Les quotas de CPJ votés dans la loi Recherche ressemble donc à des maximums inatteignables.


Une réaction ? On vous écoute.

 Des infos en peu de mots  L’Assemblée des directions de laboratoire a écrit aux parlementaires à propos des nominations au Hcéres, celle de Thierry Coulhon en tête (mais pas que) ////////// Renforcer l’investissement dans les sciences pour lutter contre les crises ? Les chercheurs approuvent et l’Unesco partage cet avis, l’institution note que « les dépenses dans les sciences à l’échelle du monde ont progressé entre 2014 et 2018 (+19%), ainsi que le nombre de scientifiques (+13,7%) » //////////


 Le JO au pas de course  Les chercheurs lauréats d’un ERC « advanced grant » ainsi que les porteurs d’un Idex ou d’un iSite peuvent décaler leur départ à la retraite jusqu’à cinq ans //////// L’Inserm ouvre ses concours externes pour le recrutement de 14 ingénieurs de 2e classe, 21 ingénieurs d’étude de classe normale21 postes d’assistants ingénieurs et 27 techniciens de recherche de classe normale. Si vous voulez plus d’infos, l’Inserm a mis sur pied un portail dédié que vous pourrez trouver ici ////////


 Ils refont leur carte de visite  Yannick Fargier est nommé membre de la commission d’évaluation des corps des chercheurs du développement durable (dont nous ignorions l’existence//////// Le poste de délégué régional académique à la recherche et à l’innovation pour la région Grand Est est vacant à compter du 1er septembre /////// Éric Commeau est nommé directeur général des services de l’Université Bourgogne Franche-Comté, pour deux ans /////// Si vous vous sentez l’âme d’une directrice ou d’un directeur de Science po Paris (ainsi que de la Fondation nationale des sciences politiques), voici la fiche de poste /////// Magali Naviner est nommée représentante de l’Etat au conseil d’administration de l’Ifremer /////// Trois nominations au conseil d’administration du BRGM : Lise Fechner, Alicia Saoudi, Pierre-Alain Gauthier /////// Quatre nominations au conseil d’administration de l’IRD : Didier Hoffschir, Benoît Laignel, Elisabeth Claverie de Saint-Martin, Stéphane Blanc /////// 


Votre revue de presse express



Et pour finir


La vaccination anti-Covid aimante les corps. Si, si. D’ailleurs, cette infirmière américaine est venu tenter de le prouver devant l’Assemblée de l’Ohio. Allez, un deux, trois… La vidéo entière est là.