L’inno, je t’aime (moi non plus)

— Le 21 septembre 2020
Les chercheurs sont poussés à innover depuis quelques années mais toutes les disciplines ne sont pas à égalité. Analyse d’un rapport contrarié.

La stature — et le statut — du chercheur-entrepreneur sont une invention récente. Entériné par la loi Pacte ou le plan Deeptech, l’idée que la recherche ne s’arrête pas aux portes du labo a fait du chemin depuis quelques années.

Mais cette réalité n’est pas la même pour tous. En effet, les résultats  de #ParlonsRecherche montrent qu’elle est vécue différemment entre les disciplines, (lire également Beyonlab#1). Voici quelques chiffres :
43% des chercheurs en « sciences dures »  (on se comprend) pensent qu’il n’y a pas assez de start-up issues de la recherche publique contre moins de 30% en sciences humaines.

Le scientisme est-il de retour ? Les disciplines se distinguent également sur leur confiance dans l’avenir et la technologie, avec des différences marquées dont voici deux exemples :

 Près de 60% des chercheurs en sciences humaines  ne sont pas d’accord avec l’affirmation « grâce à la science et la technologie, nos enfants vivront mieux que nous » (contre 45% en sciences dures). 
A la question (manichéenne) « La science fait-elle plus de mal que de bien ? » , les différences s’amenuisent néanmoins, la majorité (71%) de nos répondants s’accordant à dire que la science fait du bien. Ouf.

On se permet une remarque personnelle. Si elle fait autant parler, c’est que l’innovation est une idée qui percute un idéal : celui d’une recherche désintéressée et, par essence, sans modèle économique.

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