Avancez à la barre, s’il vous plait

15.02.2023 • LA RECHERCHE ET SA POLITIQUE


Premiers pas

Acte I, scène 1. Voici ma première enquête article en tant que journaliste chez TMN. L’occasion pour moi de découvrir (pour le plus grand bonheur de Laurent) un outil des plus utiles : le téléphone. Décrocher mes premières interviews a été périlleux mais force est de constater qu’il n’y a pas de meilleur moyen pour obtenir des informations.

Sujet sensible. Après deux semaines de recherches, j’enchainais des refus de s’exprimer sur le sujet traité. Et, je dois l’avouer, a suivi un petit moment de panique. Mais, après des envois de mails répétés, des réponses positives sont finalement arrivées avec, à la clé, des interviews de chercheurs, de militantes ou encore de juristes.

Verdict. Au cœur de ce numéro : une analyse de la justice universitaire. Et plus particulièrement du Cneser disciplinaire qui avait fait couler beaucoup d’encre fin 2022, suite à des décisions contestées concernant des cas de harcèlement sexuel. Il ne vous reste plus qu’à lire le papier ! Nous attendons vos commentaires par retour de mail.


À très vite, 
— Noémie de TheMetaNews.

Sommaire

→  INTERVIEW La justice extraordinaire du Cneser
→  LA VIE DE L’ESR Ajustements sur les Chaires et le RIPEC
→  BRÈVES La parcelle de la discorde, un prix féminin, des news du Hcéres
→  EXPRESS Votre revue de presse
ET POUR FINIR Un Pokemon pas comme les autres

TEMPS DE LECTURE : 3 ou 9 MINUTES

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ANALYSEE

La justice extraordinaire du Cneser


Confronté à l’explosion des cas de violences sexistes et sexuelles, le tribunal des enseignants-chercheurs est sommé de se réinventer.

↳ Dans une salle de réunion de la rue Descartes à Paris au ministère, des enseignants-chercheurs se font face, séparés par une rangée de tables. Contrairement aux apparences, ce n’est pas une réunion classique qui s’y déroule mais un procès. D’un côté, les victimes, témoins ou mis en cause, de l’autre, les juges (….)

EXPRESS

C’est la vie de l’ESR


→ Le Journal officiel au pas de course.  Petite modification sur la procédure de sélection pour le recrutement des trop fameuses chaires de professeur junior (nous vous en parlions) • Bonne nouvelle, depuis le 1er février, l’isolement pour les personnes testées positives au Covid-19 et la réalisation d’un test de dépistage ne sont plus requis mais, moins bonne nouvelle, le jour de carence en cas d’absence est également réinstitué en cas de congés maladie, quel qu’en soit la cause • Les lignes directrices du RIPEC (kezaco) mouture 2023 sont officiellement arrêtées •

 → Ils changent leur carte de visite.  Dominique Senequier est élue à l’Académie des sciences morales et politiques, dans la section Économie politique, statistique et finances • Catherine Barthélémy est élue vice-présidente de l’Académie nationale de médecine pour 2023 • Marie-Anne BizouardLilian BossuetAlejandra Recio Blanco, Bing ZhaoIrina Tcherneva et Anne-Sophie Béliard ont été nommé·es au Comité national de la recherche scientifique • Et de trois mandats pour Nicolas Dufourcq à la tête de BPIfrance après approbation de sa candidature par le Parlement le 08 février dernier • Frédéric Villieras a été nommé à la tête de la toute récente Mission programmes nationaux du CNRS •

EXPRESS

Pendant ce temps dans la recherche


→ La parcelle de la discorde. C’est désormais entériné depuis un conseil d’administration extraordinaire du CNRS le 10 février dernier par 12 voix pour sur un total de 22 : la parcelle située à Meudon sera bien cédée à Kaufmann&Broad et Vinci au prix voulu par les deux promoteurs. Ce score plus serré que d’habitude au sein du CA reflète un malaise. La vente entrainera en effet le déménagement dans un temps plus que contraint (d’ici le 15 mars) de personnels, dont CNRS Images ou le service central des concours. Les motivations du ministère, qui a enjoint le CNRS à vendre la parcelle, sont mal connues. Nous y reviendrons dans une prochaine enquête.

→ Agenda de ministres. La parité est plus que respectée, du moins en façade : pas moins de six représentantes du gouvernement — dont la première ministre Élisabeth Borne accompagnée de Sylvie Retailleau Isabelle Rome, Dominique Faure, Geneviève Darrieussecq, Chrysoula Zacharopoulou — ainsi que le ministre de l’Éducation nationale Pap N’Diaye étaient pressenties pour assister le 10 février dernier à la remise du Prix Irène Joliot-Curie, dont la physicienne Bérangère Dubrulle, spécialiste des turbulences était lauréate pour l’année 2022. Rien à voir avec la réforme des retraites.

→ À l’Hcéres, du nouveau. Après d’âpres échanges par communications interposées avec le nouveau président de l’Académie des sciences Alain Fischer (rafraîchissez-vous la mémoire en lisant notre interview de l’intéressé, troisième question), le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) fait un point sur 2023, par la voix de son président Thierry Coulhon. Après les remous provoqués par la vague C (nous vous en parlions), la vague D pour la région parisienne sera placée, selon les annonces, sous le signe de la simplification et du « bon sens ». Cher·es DU, si vous êtes concernés, on attend vos retours. Par ailleurs, le Haut comité a publié une série de synthèses d’évaluations de la recherche par établissement, dont voici un exemple.

EXPRESS

Votre revue de presse


→ Un point, c’est tout. Suite à un remaniement ministériel, la recherche britannique a son ministère rien que pour elle, rapporte le magazine Science. En France, notre dernier ministre de la Recherche de plein exercice était Roger-Gérard Schwartzenberg entre 2000 et 2002. Alors que le média University news regrette la séparation avec l’enseignement supérieur en Angleterre, la nouvelle ministre Michelle Donelan, qui n’est pas chercheuse et ne dispose d’aucune expérience dans le domaine de la science, devra donc faire ses preuves auprès d’une communauté échaudée par les grèves à répétition. Le 1er février dernier, les universités ont commencé une grève de plus de deux semaines, rapporte Times Higher education.

→ Neutralité oblige. Le Figaro se félicite de la bonne position de la recherche française dans les dépôts de brevets liés aux technologies bas carbone, suite à rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Avec en bonne place le CEA, l’IFP Énergies nouvelles (Ifpen) et le CNRS.

ÉVOLUTION FEU

Et pour finir…


Saurez-vous retrouver quel chercheur a inspiré ce Pokemon un peu plus bizarre que les autres ?