Où se situe l’origine du problème ?
Affichage paritaire. En décembre 2020, l’European research council (ERC) se vantait d’un taux de succès supérieur pour les femmes à son appel à projets “consolidator” : 14.5% contre 12.6% pour leurs confrères. Une bonne nouvelle, certes, qui doit tout de même être contextualisée :
- Les femmes restent minoritaires. Au global, elles ne représentent toujours qu’un tiers des porteurs de projet financés par l’European Research Council (ERC) et l’Agence nationale de la recherche (ANR), équivalent à la proportion de chercheuses.
- Pas de traitement de défaveur. Avant et après sélection des projets, les proportions de femmes restent sensiblement les mêmes, à un pourcent près. On peut s’en féliciter.
- Des chiffres qui dégringolent avec l’âge. En revanche, du côté de l’ERC ou de l’ANR (qui publiait ces chiffres en mars), la tendance est identique : 37% des lauréats de l’ERC “starting grant” sont des femmes, contre seulement 23% pour leurs aînées titulaires d’un ERC “advanced”. A noter : ce taux était de 10% en 2014.
- Où sont les professeures ? Le précédent constat est renforcé chez les enseignants-chercheurs. Il existe 27% de femmes parmi les professeurs mais seulement 22% de ceux sélectionnés à l’ANR sont des femmes. Un écart qui reste donc à rattraper.