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23.03.2022 • N°4 • LES POLITIQUES VOUS RÉPONDENT
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Extrêmes. C’est une évidence que nous vous rappelons : l’échiquier politique français n’a jamais autant penché à droite que pour cette élection présidentielle (premier tour le 10 avril, pour les oublieux).
Programmatique. Or si il existe bien un « impensé » (ça fait chic) de l’extrême droite, il s’agit bien des questions de recherche, ravalées soit aux questions industrielles (souveraineté oblige), soit à un militantisme « woke » déguisé.
Chasse à l’homme. Sciences “dures” ou sciences sociales, rien n’y fait : l’incompréhension semble totale avec le RN ou Reconquête. Gageons que la présentation du programme d’Eric Zemmour aujourd’hui à la maison de la Chimie n’y changera rien.
Stay tuned. En attendant, voici le quatrième épisode de notre série #ParlonsRecherche avec les réponses de Jean-Luc Mélenchon à vos questions. À très vite pour le prochain épisode.
Keep calm & science hard,
— L’équipe de TheMetaNews
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→ ANALYSE La recherche vue par les Insoumis
→ INTERVIEW « L’argent de l’ANR sera redistribué », Jean-Luc Mélenchon
→ EXPRESS JO, nominations… c’est la vie de l’ESR
→ ACTUALITÉS Udice, période de réserve, Assises de la précarité… vous en saurez plus
→ EXPRESS Votre revue de presse
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TEMPS DE LECTURE : 5 MINUTES
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℗ Contenu réservé à nos abonnés
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UN RAPPORT À LA SCIENCE DÉCRYPTÉ
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La recherche vue par les Insoumis
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Le candidat de la France Insoumise s’est entouré de chercheurs pour élaborer son programme, et pas que sur le volet recherche.
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→ Sur les bancs. S’il n’est pas élu, il ira s’inscrire à la fac en anthropologie. C’est ce qu’affirmait Jean-Luc Mélenchon il y a à peine un mois, entre deux considérations philosophiques. On vous laisse décider si le candidat de LFI est un étudiant en devenir ou non, mais dans tous les cas, un certain nombre de chercheurs semblent apprécier sa démarche, vu le nombre qui gravitent autour de la France Insoumise (LFI) ou s’y sont ralliés récemment.
→ Nouvelles têtes. Un exemple parmi d’autres : Aurélie Trouvé, ancienne porte-parole d’Attac et maîtresse de conférence en économie à AgroParisTech, est depuis décembre dernier présidente de l’Union Populaire, un parlement d’environ 260 personnes (moitié LFI, moitié non-encartés, dont environ une trentaine d’universitaires) qui accompagne la campagne de Jean-Luc Mélenchon.
→ Fidèles. D’autres sont là de longue date. Hendrick Davi, écologue à l’Inrae, avait déjà co-coordonné en 2017 un programme précis concernant l’enseignement supérieur et la recherche (ESR). Avec Karin Fischer, professeure en études irlandaises et britanniques, l’équipe récidive cette année : paru dès janvier, le livret ESR 2022 était le deuxième d’une longue liste de 42 (voir son contenu dans l’encadré ▼).
→ Mars attack. Des chercheuses et chercheurs qui s’engagent certes par conviction personnelle, mais apportent également leur expertise disciplinaire et sont mis en avant sur la moitié des livrets thématiques. Ainsi, le sociologue des sciences Arnaud Saint-Martin (qu’on interviewait en 2020), a travaillé à un livret Espace en tant que spécialiste de l’astrophysique.
→ Atomes crochus. Enfin, qui dit science dans le débat public dit prise de position sur les sources d’énergie. Conseillé par le physicien Jean-Marie Brom, également militant anti-nucléaire, Jean-Luc Mélenchon promet bien évidemment, vous l’aurez compris, la sortie du nucléaire pour du 100% renouvelable.
→ Rendez-vous le 24 ? Au lendemain de la marche parisienne ayant rassemblé 100 000 soutiens (selon la France Insoumise), reste à savoir si Jean-Luc Mélenchon a une chance ou non de passer au second tour. Un suspense insoutenable qui ne sera levé que le 10 avril au soir.
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◆ DU PASSÉ, FAISONS TABLE RASE ◆
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Le programme de La France Insoumise pour l’ESR est radical, c’est le moins qu’on puisse dire : abrogation des différentes lois recherche adoptées depuis 15 ans (LRU, Fioraso, LPR…), suppression de l’ANR et du Hcéres ainsi que moratoire sur les regroupements d’établissements en cours, les appels à projets et les programmes « investissements d’avenir » – sans parler de la suppression du Crédit impôt recherche. Avec l’argent économisé, le programme des Insoumis compte distribuer un budget récurrent de 12 000 euros par an par chercheur et investir à hauteur de 1,5% du PIB dans la recherche. En termes de ressources humaines, il promet 30 000 recrutements sur 5 ans et 8 000 financements doctoraux supplémentaires chaque année.
▼ Plus de détails dans son interview version longue ▼
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#PARLONSRECHERCHE AVEC JEAN-LUC MÉLENCHON
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« L’argent de l’ANR sera redistribué aux unités sous la forme de crédits récurrents »
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Fake news, Crédit impôt recherche… le candidat insoumis répond aux questions que vous lui avez posées. Cliquez et discutez avec la rédaction.
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Quelle place allez-vous accorder à la défense de l’intégrité scientifique dans votre quinquennat ?
↳ Des chartes d’intégrité ou d’éthique scientifique fleurissent pour faire face aux fraudes ces dernières années. Pour nous, le problème ne se résout pas par des chartes. La communication scientifique est entrée dans l’ère de la société du spectacle. Les chercheurs doivent vendre un résultat, comme on vend un paquet de lessive (…)
Les moyens récurrents des laboratoires seront-ils augmentés afin de diminuer la part de financement sur projets ?
↳ Il faut distinguer la part des richesses octroyées à la recherche et la façon dont ces moyens sont alloués entre acteurs.
Les enjeux sociaux et écologiques nécessitent plus de savoirs scientifiques dans tous les domaines, y compris et surtout en sciences sociales. Nous proposons donc d’atteindre 1,5% de R&D dans les dépenses des administrations publiques d’ici 5 ans en lieu et place du 0,76% actuel (17,9 milliards) (…)
Comment allez-vous rendre les carrières plus attractives, en particulier pour les jeunes ?
↳ Le manque d’attractivité de la recherche française est à nuancer. D’abord, le taux de pression sur les concours est très fort en réalité (22 candidats par poste de CRCN au CNRS, 24,9 à l’Inrae, 7,4 pour les MCF). De plus, la part des chercheurs étrangers est très importante : 15,6% dans les organismes de recherche, 10,5% dans l’enseignement supérieur et seulement 5% dans les entreprises privées en 2015 (…)
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→ Le Journal officiel au pas de course. On recrute à l’Inrae : 101 postes de techniciens de recherche de classe normale, 15 postes d’ingénieurs de recherche de seconde classe, 44 postes d’ingénieurs d’étude de classe normale, 15 adjoints techniques principaux de classe normale et 28 postes d’assistants ingénieurs • Ça recrute également à l’Institut de recherche et de développement (IRD) : neuf ingénieurs de recherche de seconde classe, cinq ingénieurs d’étude de classe normale, 14 assistants ingénieurs • Le cahier des charges de l’appel à projets Cryptographie post-quantique (ou comment résister à un ordinateur quantique) est validé • L’Ademe, l’ANR, la CDC et BPIFrance signent une convention dans le cadre de France 2030 • L’Inserm est autorisé à accepter le legs consenti par Suzanne Robin •
→ Ils changent leur carte de visite. C’était attendu et c’est maintenant officiel : François Jacq est nommé administrateur général du CEA pour un nouveau mandat de quatre ans • Des nominations en cascade à la section professeur du Conseil national des universités (CNU) : Delphine Dulong, Daniel Mouchard, Ioana Marasescu-Galleron, Hans-Peter Stark, Catherine Géry, Vincent Simoulin, Erwan Rousseau, Jean-Yves Dantan, Sylvie Raison • Toujours au CNU mais côté maîtres de conférence : Ronan Bernard-Moneret, Kirsten Burkhardt, Guillaume Dezecache, Florence Terrade, Delphine Robic-Diaz, Frédérique Giraud, Christelle Dormoy-Rajramanan, Aline Garnier, Isabelle Degrémont, Élise Goujard, Ludovic Hamon, Isabelle Compagnon, Fabrice Dénès, Juliette Charbonneaux • Des vacances de poste comme si il en pleuvait : Directrice (ou -teur) de l’École nationale supérieure des technologies et industries du bois, directrice (ou -teur) de Polytech Orléans, directrice (ou -teur) de Polytech Marseille • Des sièges à pourvoir au Comité national de la recherche scientifique ainsi que dans des conseils scientifiques d’instituts du CNRS • Fabienne Giard est nommée déléguée régionale académique à la recherche et à l’innovation par intérim pour les Hauts-de-France • Martine Bonnaure-Mallet est renouvelée dans ses fonctions de déléguée régionale académique adjointe à la recherche et à l’innovation pour la Bretagne • Nadine Marchandé est renouvelée dans ses fonctions de déléguée régionale académique adjointe à la recherche et à l’innovation pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur •
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Vous aimez ce que vous lisez ?
Cette newsletter nous sert également de banc d’essai pour la nouvelle formule qui arrivera au printemps. Un bug, une remarque, une envie ? Il suffit de répondre à ce mail ou de cliquer ici.
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Et pendant ce temps
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→ L’envers du décor. Hasard du calendrier auront lieu en même temps le 30 mars prochain d’un côté de Paris les Assises nationales de la précarité dans l’ESR, organisées par le Snesup, auxquelles participent de nombreux collectifs, et de l’autre le Grand colloque du Club d’Iéna à l’Institut de France avec de très nombreux président·e·s d’université et d’organisme. Ils ne se croiseront donc pas.
→ Embouteillage de com’. Le 18 mars dernier s’est ouverte la période de réserve des ministres en préparation du premier tour du 10 avril. Le ministère de la Recherche a profité de ces derniers jours pour envoyer une salve de nouvelles. Pêle-mêle : la veille, Frédérique Vidal a ainsi annoncé le gel des droits d’inscription à l’université, les résultats de la deuxième vague de chaires de professeurs junior (135 places), un appel d’offres pour des Instituts hospitalo-universitaires, le plan Sargasses 2, une convention pour la santé et le bien-être des étudiants, ainsi que l’implantation d’une UFR de médecine aux Antilles et en Guyane. Juste à temps.
→ À fleurets mouchetés. Udice, le lobby des universités Idex, a présenté ses propositions pour la présidentielle aux journalistes. Parmi ses six chevaux de bataille, l’autonomie bien sûr mais aussi la « révision des rôles avec les organismes de recherche », ce qui est évidemment la version polie pour dire « le CNRS doit nous laisser faire ». Antoine, PDG dudit CNRS, s’était dit prêt début mars à abandonner la tutelle primaire de certains labos en gage de bonne volonté. Nous reviendrons sur ce sujet systémique après les élections.
→ McKinsey et compagnie. L’ESR est sorti relativement indemne du rapport sénatorial sur le recours au cabinet de consulting. Si le ministère n’y aurait que peu ou pas recours, ce n’est pas le cas de certains établissements comme Polytechnique qui dispose de 15 accords pour un total de 2 millions d’euros. D’autre part, de nombreux partenariats sont mis en place avec les grandes écoles (Sciences po, Mines, Ponts et chaussées…) pour en recruter les alumni. Mais certaines prestations sont passées sous le radar des sénateurs, comme celles des cabinets de conseil qui ont accompagné les universités dans leurs projets Idex. Des infos ? Nous sommes preneurs.
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