La 6G, c’est la 5G (en mieux)

— Le 26 avril 2021

Celui-là n’était pas rapide mais réputé indestructible
La prochaine génération des réseaux de data mobile fait l’actu mais n’est pas encore sortie des laboratoires.

En pleine gestation. C’est en Finlande à l’université de Oulu qu’a été lancé en 2018 le premier programme de développement de la 6G au niveau mondial. Depuis, les parties prenantes se mettent en ordre de marche, puisque pas moins de neuf programmes européens se sont lancés depuis janvier 2021, dont Hexa-X. Ce fut également le cas en 2020 aux USA (NextG Alliance), au Japon, en Corée du Sud mais aussi évidemment en Chine.

Encore plus vite. Vous connaissez peut-être la loi de Moore, qui veut que la puissance de calcul double tous les 18 mois. En matière de télécommunications, il s’agit de la loi de Edholm qui décrit une courbe similaire pour les débits de données. En d’autres termes, la 6G apporterait :
 Des débits plus élevés  de l’ordre du terabit par seconde (20 films en HD), soit à 10 à 100 fois plus que la 5G. 
Un temps de latence réduit  qui pourrait tomber sous la milliseconde (4 à 5 ms pour la 5G), ce temps de latence est important dans certaines applis comme la réalité virtuelle.

Les yeux ouverts. Côté applications, c’est évidemment beaucoup plus prospectif mais puisqu’il faut bien faire rêver, les sources consultées (dont celle-ci) présentent de nombreux scénarios d’usage plus ou moins utopiques. Jean-René Lèquepeys, du CEA-Leti, en cite d’autres : « Beaucoup pensent que les lunettes « augmentées » vont jouer un rôle clef à l’avenir (…) On s’achemine vers de la reconnaissance de gestes, de la traduction automatique en temps réel où les intonations, les mots, les accents d’un interlocuteur étranger pourraient être traduits en temps réel. La 6G pourrait porter ce genre d’applications ou de nouvelles comme le pilotage de robots à distance ou la localisation temps réel de colis. »

Acceptabilité cruciale. Les réticences légitimes au déploiement de la 5G (agrémentées de complotisme) incitent tous les acteurs à marcher sur des œufs à la fois sur les aspects environnementaux et sanitaires. Si aucun risque clair pour la santé ne semble être clairement identifié, la prudence reste de mise, d’autant que la 6G impliquera l’implantation d’antennes-relais, toujours selon Jean-René Lèquepeys : « Plus vous montez en débit (et c’est le cas avec la 6G a priori ), plus vous êtes amenés à monter en fréquence, les distances de communication deviennent plus courtes avec des cellules de plus petites tailles (…) Il faudra en conséquence multiplier les stations de base avec des cellules de plus petite tailles ».

Si vous avez le temps.  La guerre d’influence entre les USA et la Chine mènera-t-elle à une partition numérique du monde de la téléphonie ? Ce papier de l’Ecole de guerre économique estime l’hypothèse plausible.

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