L’enquête #ParlonsRecherche dessine en creux une crainte de la précarité et la fracture entre disciplines. Mais sur un malentendu, ça peut marcher La tempête parfaite. La rentrée devait être acrobatique, entre Covid et grogne sociale, elle est pour l’instant calme du côté de la loi de programmation de la recherche (LPR), en cours de discussion au Parlement. Sortis de plusieurs mois de confinement, les enseignants et chercheurs, englués dans une rentrée entre présentiel, hybride et distanciel, en ont presque oublié de se mobiliser. Ces derniers temps, des différences d’approche politiques sont apparues entre les disciplines. En voici une sélection : – Plus de 20% des chercheurs en sciences humaines ont manifesté d’une manière ou d’une autre contre la LPR, environ 13% en sciences exactes – 60% des chercheurs en sciences humaines ont entendu parler de la LPR, contre moins de 50% pour les sciences exactes. – Seuls 29% des chercheurs en sciences exactes ont déjà échangé avec leurs collègues à propos de la LPR, contre plus de 50% en sciences humaines. Un résultat marquant. 60% des chercheurs en sciences humaines estiment que les budgets ne sont pas répartis également entre les disciplines, ils ne sont qu’environ 40 % en sciences exactes. Enfonçons le clou : plus de 90% des chercheurs en sciences humaines pensent qu’il n’ont pas assez de moyens budgétaires mais seuls 54% des chercheurs en sciences exactes pensent que les sciences humaines n’ont pas assez de moyens. NB. Pour des questions de lisibilité, nous indiquons « XX% des chercheurs…. », il faudrait en toute rigueur dire « XX% des répondants à l’enquête ». |
Édition scientifique, un oligopole au pied d’argile ?
Imaginez la scène : un tribunal plein à craquer dans lequel s’affrontent universitaires et grandes maisons d’édition de revues scientifiques. Cette scène pourrait arriver plus vite que prévu de l’autre côté de l'Atlantique. Le 12 septembre dernier, Lucinda...