16.11.2022 • LA RECHERCHE ET SA POLITIQUE
Combien de division
Influence. Nous avons déjà posé la question dans ces colonnes de l’influence des chercheurs sur la politique de recherche au travers de leur mobilisation, sans toutefois y apporter de réponse claire. Mea culpa ?
Nos vies contraires. Il faut dire que les desideratas des uns ne sont pas nécessairement ceux des autres : en voici encore une illustration cette semaine avec la mobilisation très structurée des mathématiciens pour leur discipline.
Impondérables. Il y a pourtant des invariants : plus de postes, des financements pérennes… Un constat que partageront nombre de leurs collègues, dont vous peut-être ? Répondez à ce mail pour partager votre avis.
À très vite,
— Laurent de TheMetaNews.
Sommaire
→ INTERVIEW Quand les matheux montent au créneau
→ LA VIE DE L’ESR Des nominations comme s’il en pleuvait
→ BRÈVES Culture scientifique et chaufferettes au programme
→ EXPRESS Votre revue de presse
→ ET POUR FINIR Une poulpe fiction
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ANALYSE
La difficile équation politique des mathématiques
Comment se portent les mathématiques en France ? Pas si bien malgré de bons indicateurs. Les matheux montent au créneau pour réclamer des moyens difficiles à obtenir.
Les matheux sonnent la mobilisation générale. Aux lendemains des Assises des mathématiques organisées à la Maison de l’Unesco du 14 au 16 novembre, la discipline veut attirer l’attention sur sa situation, moins reluisante qu’elle n’en aurait l’air. Le tableau semble pourtant idyllique (…)
EXPRESS
C’est la vie de l’ESR
→ Le Journal officiel au pas de course. L’Observatoire de la Côte d’Azur bénéficie de compétences élargies en matière budgétaire et de gestion des ressources humaines • Le mandat des membres de la commission paritaire d’établissement de l’ENS Paris-Saclay est prorogé jusqu’au 31 décembre 2022 • Quelques infos côté CNRS : les candidatures pour l’élection, du 1er au 8 décembre 2022, des représentants du personnel du CNRS sont consultables sur le site dédié •
→ Ils changent leur carte de visite. De nombreuses nominations de professeurs des universités à découvrir ici et là. Bravo à elles et eux ! • Une palanquée de démissions d’élèves de l’ENS Ulm aux causes très diverses (attisant les curiosités sur Twitter) • Annabelle Couillandre est nommée directrice de l’école universitaire de kinésithérapie en région Centre-Val de Loire • Marie-Laure Layat est nommée directrice générale des services (DGS) de l’École nationale d’ingénieurs de Brest • On connait les membres du conseil d’administration de l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur (Abes), dont le président est Michel Deneken • Julien Bonhomme, Barbara Carnevali, Morgane Labbé, Rémi Labrusse, Sandrine Robert, Anne-Christine Trémon, Camille Lefebvre, Claire Bosc-Tiessé ont été nommés directeur d’études de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) • Matteo Merzagora est nommé directeur de la médiation scientifique et de l’éducation d’Universcience à compter du 7 novembre • Hervé Bertrand est nommé directeur de la sûreté du CNRS •
EXPRESS
Pendant ce temps dans la recherche
→ Tant et si bien qu’à la fin… Malgré le 49.3 gouvernemental, qui coupe court à tout débat parlementaire, les députés continuent de plancher sur les budgets recherche. On signale la publication d’une analyse par le député et chercheur Philippe Berta de la politique de culture scientifique pour laquelle la loi recherche, décriée sous bien des aspects, a proposé un renouveau. Il interroge : faut-il un évènement fédérateur plutôt qu’une myriade de rencontres de plus petite taille (Fête de la science, Nuit des chercheurs…). Il préconise une augmentation des crédits de l’ANR « afin de soutenir encore plus d’actions » de culture scientifique et la création d’un haut conseil scientifique auprès d’Emmanuel Macron, entre autres.
→ Tous en chœur. Quid des doctorants et jeunes docteurs dans les instances où leur voix pourrait (et devrait en réalité) être entendue : laboratoire, école doctorale, commission recherche ou autre ? La Confédération des jeunes chercheurs (CJC) lance un réseau des représentants de doctorants et compte sur toutes les bonnes volontés pour y participer.
→ Vae victis. Deux candidats malheureux à la présidence de l’Institut d’études politiques de Paris (alias Sciences Po) — remportée par Mathias Vicherat en novembre dernier suite à la démission de Frédéric Mion — ont tenté un recours pour l’annuler devant le Conseil d’État. Ce dernier les a débouté le 7 novembre dernier.
→ Chaufferettes. L’annonce de la décision avait fait les choux gras de la presse fin septembre : l’université de Strasbourg allait fermer ses portes une semaine de plus en janvier et en février pour pallier la hausse des coûts de l’énergie (relire notre enquête sur le sujet). La fermeture a été actée en Conseil d’administration le 9 novembre dernier, malgré des oppositions internes.
EXPRESS
Votre revue de presse
→ Cohabitation difficile. Quelle suite pour les chaires de professeurs juniors ? La chercheuse Christine Musselin revient, dans cet article d’Analyse Opinion Critique (AOC), sur cette nouvelle voie d’accès au professorat et sur l’implantation dans le système français du modèle de tenure tracks, inspiré des États-Unis. Deux modèles presque incompatibles, sur lesquels il est, selon elle, important d’entamer un travail de réflexion et de comparaison pour décider de l’avenir des carrières universitaires.
→ Lettre Nobel. Alors que la COP27 a débuté le 6 novembre à Sharm el-Sheikh en Égypte, seize prix Nobel (principalement de littérature) ont demandé dans cette lettre ouverte la libération de milliers de prisonniers politiques en Égypte. Parmi les destinataires : les présidents des Nations-Unies, de la Commission européenne et des États-Unis.
→ Feu vert. Le conseil d’administration de l’École Polytechnique a tranché : LVMH va pouvoir mettre en place son projet de laboratoire de recherche sur son campus. Alors qu’il était sujet à de nombreuses critiques, comme l’explique cet article du Monde, il a finalement été accepté avec 19 voix sur 24. Une décision qui ne semble pas satisfaire tout le monde, selon ce deuxième article du Monde. Affaire à suivre.
→ Lueur d’espoir. Les résultats des élections de mi-mandat aux États-Unis semblent rassurer les chercheurs américains sur les financements qui seront accordés à la recherche. Stabilité des budgets, voire augmentation des financements : un point positif pour la recherche américaine, mais peut-être le seul de ces élections, explique cet article du magazine Science.
FAUX JUMEAUX
Et pour finir…
La raison n’est pas très claire mais ces deux pieuvres se lancent à la tête toutes sortes de débris.