Les chercheurs sont poussés à innover depuis quelques années mais toutes les disciplines ne sont pas à égalité. Analyse d’un rapport contrarié. La stature — et le statut — du chercheur-entrepreneur sont une invention récente. Entériné par la loi Pacte ou le plan Deeptech, l’idée que la recherche ne s’arrête pas aux portes du labo a fait du chemin depuis quelques années. Mais cette réalité n’est pas la même pour tous. En effet, les résultats de #ParlonsRecherche montrent qu’elle est vécue différemment entre les disciplines, (lire également Beyonlab#1). Voici quelques chiffres : 43% des chercheurs en « sciences dures » (on se comprend) pensent qu’il n’y a pas assez de start-up issues de la recherche publique contre moins de 30% en sciences humaines. Le scientisme est-il de retour ? Les disciplines se distinguent également sur leur confiance dans l’avenir et la technologie, avec des différences marquées dont voici deux exemples : – Près de 60% des chercheurs en sciences humaines ne sont pas d’accord avec l’affirmation « grâce à la science et la technologie, nos enfants vivront mieux que nous » (contre 45% en sciences dures). – A la question (manichéenne) « La science fait-elle plus de mal que de bien ? » , les différences s’amenuisent néanmoins, la majorité (71%) de nos répondants s’accordant à dire que la science fait du bien. Ouf. On se permet une remarque personnelle. Si elle fait autant parler, c’est que l’innovation est une idée qui percute un idéal : celui d’une recherche désintéressée et, par essence, sans modèle économique. |
Une journée avec les métascientifiques
Vous avez chacun votre objet de recherche : un virus, un trou noir, une période de l’histoire ou un groupe social. Mais certains de vos collègues ont choisi un objet qui vous surprendra peut-être : vous. Ils sont sociologues, bibliomètres, chercheurs en sciences de...